L’information avait suscité un tollé au sein de l’opinion mais surtout du monde universitaire en début d’année. Le Nigéria avait suspendu jusqu’à nouvel ordre les diplômes délivrés par les universités du Togo et du Bénin. Il y a de cela quelques jours, le ministre nigérian de l’Éducation, Tahir Mamman a annoncé la levée partielle de cette suspension. Actuellement, seules 3 universités du Togo et 5 du Bénin sont accréditées.
Selon Tahir Mamman, lors de son passage dans l’émission Politics Today sur Channels Television, cette mesure prise par le gouvernement nigérian était justifiée par le souci de préserver l’intégrité des normes académiques du Nigéria. Cette décision ne concerne qu’un nombre limité d’université, rappelle-t-il. Au total, 8 universités accréditées verront leurs diplômes reconnus. Elles sont 3 du Togo et 5 du Bénin. Au Togo, il s’agit de l’Université de Lomé, l’Université de Kara et l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO-Togo). Au Bénin voisin, l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université de Parakou, l’Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, l’Université africaine de développement coopératif, et l’Université nationale d’agriculture, figurent dans cette liste. Le ministre de l’Education a précisé que seuls les diplômes des universités accréditées seraient désormais pris en compte au Nigeria.
Cette mesure de suspension des diplômes du Togo et du Bénin avaient été prises suite à une enquête du média Daily Nigerian. De cette enquête, des révélations avaient été faites sur les faux diplômes délivrés aux étudiants nigérians en mobilité au Togo et au Bénin. Ainsi donc, certaines universités de ces pays ont délivré à des étudiants des diplômes de fin de parcours alors que ceux-ci ne suivaient pas les cours ni passaient les examens. Selon les chiffres officiels, plus de 22 000 certificats délivrés à des Nigérians par ces pays étaient faux, soit 21 000 pour le Bénin et 1 000 pour le Togo.
En dehors du Togo et du Bénin, d’autres pays du continent sont pointés du doigt par l’administration nigériane pour délivrance de faux diplômes. Il s’agit notamment du Niger, du Kenya et de l’Ouganda. Des soupçons que les deux derniers pays jugent infondés.
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