D’après l’Onusida, seulement 28% des enfants vivant avec le VIH ont bénéficié d’un traitement par antirétroviral en Afrique de l’Ouest et du Centre en 2018. Et pour cause principale, le retard de diagnostic.
Un taux en progression constante depuis 2010 (où moins de 10% avaient accès à un traitement) mais qui reste bien inférieur à celui pourtant déjà faible de la population générale africaine séropositive : 54% (62% dans la population générale mondiale), explique l’Onusida.
« Il existe de nombreuses raisons expliquant la faible couverture des enfants dans ces régions d’Afrique », précise l’Onusida. « Seulement 27% des enfants qui ont été exposés au VIH lors de leur naissance ont été dépistés au cours des huit (08) semaines qui suivent ». Le problème est donc un retard au diagnostic.
Pourtant, selon les recommandations internationales en matière de lutte contre l’épidémie, les enfants nés de mères séropositives doivent être dépistés à la naissance puis régulièrement dépistés jusqu’à la fin de la période d’allaitement.
Après des années de progression, la part de femmes séropositives ayant accès à la prévention de la mère à l’enfant diminue depuis 2016 et est désormais inférieure à 60%, et près de 60.000 enfants africains sont toujours contaminés sur les 250.000 qui naissent chaque année de mères infectées par le VIH. « Avec un tel manque de progrès dans ces régions, il n’est pas étonnant que les enfants nés avec le VIH en Afrique de l’Ouest et Centrale soient laissés de côté », déplore l’agence onusienne.