Dans plusieurs pays, les diagnostics passent par un processus d’approbation complexe. Certains tests peuvent prendre jusqu’à dix ans avant d’être acceptés.
L’Afrique a dressé une liste de priorités pour orienter les efforts en vue d’améliorer l’accès aux diagnostics des maladies épidémiques sur le continent, a indiqué l’Africa CDC, l’agence de santé de l’Union africaine.
Cette liste inclut cinq épidémies, à savoir la variole, la dengue, le choléra, la méningite bactérienne et la rougeole. Elle constitue la première série de maladies prioritaires pour lesquelles des diagnostics sont préalablement sélectionnés.
En 2025, une évaluation sera menée sur des tests spécifiques destinés au diagnostic de ces maladies. Ils seront réalisés dans le cadre d’un projet pilote continental visant à réglementer les diagnostics in-vitro (DIV). Les DIV sont des tests médicaux qui analysent des échantillons prélevés sur le corps pour détecter des maladies.
La mise en œuvre de ce projet est prévue entre janvier 2025 et décembre 2026. Ce projet, dirigé par le Programme d’harmonisation de la réglementation des médicaments en Afrique, vise à renforcer et à harmoniser la régulation des diagnostics in-vitro sur le continent.
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Selon le responsable de l’accès aux diagnostics d’Africa CDC, Noah Fongwen, la production de tests diagnostiques est limitée en Afrique, bien que le continent ait une charge de morbidité élevée. « Il est nécessaire de mettre l’accent sur la promotion de la fabrication locale pour combler cette lacune », a-t-il déclaré.
Concernant la dengue et la variole, « les fabricants occidentaux n’accordent pas la priorité aux diagnostics en raison des incitations commerciales limitées en Afrique », a déclaré le Dr Blaise Akenji, du Laboratoire national de santé publique du Cameroun.
Les cas de choléra, de méningite bactérienne et de rougeole, qui demeurent un problème de santé publique important, sont sous-estimés en Afrique, en raison de diagnostics limités, entre autres, a expliqué le chef de division de la Société africaine de médecine de laboratoire, Anafi Mataka.
dpa