Il existe deux espèces d’éléphants en Afrique : l’éléphant de savane, plus grand, les défenses courbées, parcourant les grandes plaines de l’Afrique subsaharienne ; et l’éléphant de forêt, plus petit, les défenses droites, vivant au cœur des forêts équatoriales d’Afrique centrale et de l’ouest. Selon l’Union internationale de la protection de la nature (IUCN), ces deux espèces sont en danger et en danger critique d’extinction.
D’après le rapport officiel publié le 25 mars 2021 par l’UICN, les éléphants de savane appartiennent à la catégorie des espèces en danger alors que les éléphants de forêt ont rejoint les espèces en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’organisme, la référence mondiale en matière de risques d’extinction. Pour ces deux espèces, c’est le braconnage qui est la principale cause de déclin.
La situation des éléphants d’Afrique est particulièrement inquiétant. Leur population ne cesse de décroître. En 2016, des chercheurs signalaient dans la revue PeerJ un déclin de 30 % des éléphants dans 18 pays africains entre 2007 et 2014. En 2013, un rapport paru dans la revue PLOS ONE affirmait que les éléphants de forêt d’Afrique avaient vu leur nombre chuter de 62 % en moins de dix ans.
Le braconnage a atteint son point culminant en 2011 et a depuis connu un ralentissement dans certaines régions, notamment en l’Afrique de l’Est. Cependant, il persiste encore et s’aggrave dans d’autres régions, comme en Afrique centrale et de l’ouest. Parallèlement, l’activité humaine continue de dégrader ou d’accaparer l’habitat des éléphants.
Selon les spécialistes, si le braconnage s’arrêtait, l’on peut éviter le désastre et augmenter la population des éléphants. Le parc national de Tsavo au Kenya offre un bon exemple.
À cause du braconnage, sa population d’éléphants de savane est passée de 40 000 représentants dans les années 1970 à environ 6 500 en 1988. Aujourd’hui, suite aux mesures anti-braconnage, le nombre d’éléphants dans le parc est reparti à la hausse pour atteindre 17 000 spécimens.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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