Comme annoncé, le gouvernement représenté par le ministre Payadowa Boukpessi et les représentants des partis politiques ont tenu une rencontre le lundi 14 décembre 2020 au cabinet du ministre. L’organisation et la tenue des élections régionales de 2021 étant à l’ordre du jour, les partis politiques qui y ont pris part sont ceux qui ont pris part à au moins l’une des trois dernières élections organisées au Togo.
Le Togo dispose de deux niveaux de décentralisation, la commune et la région. Conformément à l’article 236 de la loi portant décentralisation et liberté locales, le nombre de conseillers par région est fixé comme suit : vingt et un (21) pour les régions dont la population est inférieure ou égale à 1.000.000 habitants ; trente un (31) pour les régions dont la population est comprise entre 1.000.001 et 1.500.000 habitants ; quarante un (41) pour les régions dont la population est supérieure à 1 500 000 habitants.
« Nous avons donc besoin de faire ces élections pour finaliser le processus de décentralisation. Sans oublier que c’est le collège électoral des élus locaux qui vont élire les 2/3 des sénateurs. Et c’est ces sénateurs qui vont élire les deux juges manquants de la cour constitutionnelle. Donc les discussions ont porté sur les conditions d’organisationsm de ces élections », a dit Gerry Taama, président du parti Nouvel engagement togolais (NET), présent à la rencontre.
Mais comme cet ordre du jour n’était pas fermé « d’autres sujets ont été abordés tels que la gouvernance économique, la participation éventuelles des religieux et de la société civile à ces discussions, et l’apaisement du climat politique, notamment la libération de nos camarades actuellement mis sous mandat de dépôt. De l’avis général, cette situation est gênante, mais le respect de la procédure judiciaire reste un argument imparable », selon le président du NET.
A croire Gerry Taama, 21 partis politiques ont donc été retenus pour les échéances. « Ce format a été adopté pour les séances futures par les participants. Quatre partis politiques ont manqués à l’appel (mpdd, cdpa, dsa, nid), tous membres de la DMK. Cette marque de solidarité est naturellement compréhensible », a publié Gerry Taama au sortir de la rencontre.
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