À la veille de ce scrutin décisif, le Togo ferme ses frontières. « Le scrutin doit se tenir dans la paix, la sécurité et la cohésion sociale », martèlent les ministres de l’Administration territoriale et de la Sécurité. Cette mesure vise à optimiser la sécurité du déroulement du vote.
Jeudi 17 juillet, à partir de minuit à 23h59, toutes les frontières terrestres du pays seront closes. « Ce type de mesure n’est pas inédit au Togo », rappellent les autorités. Mais cette fois, l’ombre des tensions régionales donne à cette fermeture un goût particulier. Alors que le Sahel voisin vacille, Lomé joue la carte de la prudence extrême.
Lire aussi : Élections municipales : les Forces de défense et de sécurité ouvrent le bal des urnes
Pendant que les frontières se verrouillent, la campagne électorale, elle, s’achève. Depuis deux semaines, plus de 500 listes issues de partis ou de regroupements politiques et d’indépendants, ont sillonné les 117 communes du pays. Une campagne plutôt calme, mais sous forte surveillance de la Force sécurité élection municipale (Fosem). Ses 12 000 hommes policiers, gendarmes et militaires veilleront à ce que chaque bulletin glissé dans l’urne ne se transforme pas en étincelle.
Lire aussi : Les Togolaises à Kigali : une entrée triomphale à la Billie Jean King Cup
En coulisses, l’enjeu est immense. Ces municipales ne sont pas un simple exercice de routine. Elles cristallisent les forces en présence après le passage au régime parlementaire. Pour l’Union pour la République (Unir), le parti au pouvoir, il s’agit de reconfirmer sa domination. En face, l’opposition espère percer, commune par commune, grignoter, et pourquoi pas, rebattre les cartes locales.