À quelques jours des élections municipales du 17 juillet, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) joue sa partition. Dans un communiqué officiel publié le 30 juin, l’organe de régulation a fixé « les conditions encadrant la couverture médiatique de la campagne électorale ».
Cette mesure salutaire, qui vise à « garantir un traitement équitable de l’information électorale et à préserver l’intégrité du processus démocratique ».
La campagne officielle s’est ouverte ce mardi 1er juillet et s’achève le 15 juillet à minuit. « Le mercredi 16 juillet est décrété jour de silence électoral, tout comme la journée du scrutin, fixée au jeudi 17 juillet », rappelle la Haac. Durant ces deux journées, aucune publication ou diffusion à caractère électoral n’est permise. Les médias, qu’ils soient publics, privés ou communautaires, devront garder silence. Une pause nécessaire pour permettre aux électeurs de réfléchir, sans tumulte ni slogans.
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Mais la Haac autorise « les communications strictement liées à l’organisation technique du scrutin, émanant notamment de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ou des autorités compétentes ». Un équilibre subtil entre droit à l’information et devoir de réserve.
Autre point capital, c’est l’interdiction ferme de publier des résultats non officiels. Seule la Céni détient le pouvoir de proclamation. Les médias sont donc avertis : toute précipitation serait une faute grave. « Le respect de ces dispositions est crucial pour assurer un climat apaisé et une compétition équitable entre les candidats », martèle le président de la Haac, Pitalounani Telou.
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Ce cadre réglementaire traduit une ambition profonde : consolider la démocratie locale et renforcer la confiance des citoyens. À l’ère des réseaux sociaux et de la désinformation galopante, cette rigueur apparaît comme une digue indispensable.
Au fond, la Haac invite la presse à redevenir ce qu’elle devrait toujours être : un pilier impartial, au service de l’intérêt général. Avec ces mesures, « une couverture médiatique professionnelle, impartiale et responsable » devient non pas un slogan, mais une exigence.