Avec un chenal désormais porté à 18,6 mètres de profondeur, grâce aux travaux de dragage, Lomé ouvre ses portes aux géants des mers du commerce mondial. Ce vendredi 19 septembre, le port a célébré l’événement en grande pompe, en présence du top management de Lomé Container Terminal (LCT), des autorités portuaires et douanières, ainsi que du contre-amiral Adegnon, directeur général du Port autonome de Lomé.
En moins de deux mois, le chenal d’accès a été approfondi à 18,6 mètres et le cercle d’évitage élargi à 550 mètres. Concrètement, Lomé peut désormais accueillir à pleine charge les mastodontes de 19 000 à 24 000 EVP. Une prouesse technique qui assoit la place du port togolais parmi les rares infrastructures africaines capables de rivaliser avec les standards mondiaux.
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Mais l’ambition de LCT va bien au-delà. L’opérateur, fruit du partenariat entre China Merchants Port Holdings et Terminal Investment Limited (MSC), déploie un vaste plan de 120 millions d’euros d’ici 2027. Le but est de renforcer les quais, adapter les défenses aux navires nouvelle génération et installer deux nouvelles grues STS. À terme, la capacité passera de 2 à 2,5 millions d’EVP par an, générant près de 150 emplois directs.
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Cet effort s’inscrit dans une bataille régionale acharnée. De Tema à Abidjan, en passant par Lagos et Lekki, les ports du golfe de Guinée rivalisent de profondeur et de productivité. Lomé garde un avantage certain grâce à ses eaux naturelles et son rôle de hub de transbordement. Mais, préviennent les experts, la clé résidera désormais dans la vitesse des escales, la fluidité douanière et la connexion fiable avec l’hinterland sahélien.