Un atelier de restitution des travaux d’actualisation et d’extension de l’adressage du District autonome du Grand Lomé (DAGL) s’est tenu le mercredi 17 décembre 2025 à Lomé. La rencontre marque une étape majeure dans le processus de modernisation urbaine et de gouvernance territoriale au Togo.
S’inscrivant dans la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 et la politique d’inclusion sociale impulsée par le président du Conseil, Faure Gnassingbé, le projet vise à doter les 13 communes du Grand Lomé d’un système d’adressage moderne, harmonisé et intégrant les technologies des systèmes d’information géographique (SIG).
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Dans son discours d’ouverture, Tagba Atafeinam Tchalim, secrétaire général par intérim du District autonome du Grand Lomé (DAGL), a souligné que l’adressage constitue un pilier fondamental du développement, de la bonne gouvernance et de l’amélioration des services publics et privés. « Nommer les rues, c’est organiser la ville, mieux gérer l’espace et valoriser l’histoire locale », a-t-il rappelé.
Dans le cadre de ce projet, des études techniques approfondies ont permis de produire et de mettre à jour les bases de données géographiques, tandis que des outils web et mobiles ont été développés pour la gestion des adresses. Des formations ont également été organisées au profit des équipes du DAGL et des communes, appuyées par l’élaboration d’un manuel d’utilisation.
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Stephane De Goêsbriand, responsable de la société « Edenmap », entreprise chargée de l’adressage, a insisté sur l’ampleur du chantier à venir. Selon lui, le Grand Lomé compte aujourd’hui environ 2,4 millions d’habitants, près de 500 000 adresses à créer et environ 16 000 voies, dont plus de 13 000 restent encore à dénommer. « C’est un défi énorme qui nous a conduits à innover à la fois sur la méthodologie et sur les outils », a-t-il expliqué.
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De son côté, Edjam-Etchako Bassimsouwé, directeur de la planification stratégique du DAGL, est revenu sur les limites des précédentes opérations d’adressage, notamment celle de 2014, peu appropriée par les citoyens. « Nous avons constaté que l’adressage existant était très peu utilisé. Il fallait donc repenser le système pour qu’il réponde réellement aux besoins des citoyens, des services publics et du secteur privé », a-t-il indiqué.
Il s’agit in fine d’améliorer l’efficacité des services d’urgence, de sécurité, des services urbains, mais aussi d’accompagner le développement du commerce, du e-commerce et de la livraison à domicile. À terme, chaque citoyen devra pouvoir disposer d’une adresse officielle, précise, fiable et univoque.
Cette étape de restitution des travaux sera suivie, dans les prochains mois, de celle de l’opérationnalisation du projet. La nomination des voies, la pose des plaques de rues et de portes, et l’alimentation effective de la base de données à partir du terrain, seront notamment réalisées.

