Abass Bonfoh, ce digne fils que le Togo pleure est né à Kabou dans la préfecture de Bassar. L’ancien chef de l’Etat, faut-il le préciser, » Car ayant assumé ces fonctions suivant les prérogatives constitutionnelles et non en tant que candidat à une élection présidentielle et l’ayant remportée, d’où l’importance de la nuance entre Chef de l’Etat et Président de la République est ici d’importance », selon les explications d’un juriste que la Rédaction du Nouveau Reporter a écoutées. Mais cette précision d’ordre juridique n’entache en rien toute la hauteur de la personnalité, du personnage et de l »homme qu’ a été l’ancien directeur régional de planification de l’éducation à Kpalimé 1980 à 1985. Avant de prendre en août 1986, le poste de directeur régional de planification de l’éducation à Kara, servant dans ce dernier poste jusqu’en 1999. Année où il a été élu député à l’Assemblée nationale, comme candidat du RPT. C’était dans la troisième circonscription de la préfecture de Bassar. Il y remporta le siège avec 90,68% des voix. Il a été réélu de Bassar aux élections parlementaires d’octobre 2002. À l’Assemblée nationale, il a exercé les fonctions de premier rapporteur de la Commission de développement socioculturel et a été élu premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Abass est devenu chef de l’Etat du Togo, lorsque le député Faure Gnassingbé, entre temps investi chef de l’État, a démissionné en raison des pressions de la communauté internationale en février 2005. Bonfoh, qui était alors premier vice-président de l’Assemblée nationale, a été élu président de l’Assemblée nationale et est ainsi devenu chef de l’État par intérim du Togo avant une nouvelle élection présidentielle.
Il a organisé les élections présidentielles qui ont conduit Faure Gnassingbé au pouvoir lors des élections du 24 avril et a prêté serment le 4 mai, en succédant à Abass Bonfoh.
Lors des élections législatives d’octobre 2007, Bonfoh s’est présenté pour être réélu à l’Assemblée nationale en tant que premier candidat sur la liste des candidats du Rassemblement du peuple togolais (RPT) au pouvoir à Bassar et il a réussi à gagner un siège. Le 24 novembre 2007, il a été réélu comme Président de l’Assemblée nationale.
Abass a activement fait campagne pour Gnassingbé avant l’élection présidentielle de mars 2010. Après l’élection, au cours de laquelle Gnassingbé a remporté un second mandat.
A sa disparition dans la nuit du 29 au 30 juin 2021 dans son village natal, à Kabou (Préfecture de Bassar), c’est le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, qui a lu en personne le communiqué officiel de la Présidence togolaise rendant des hommages étatiques à Abass Bonfoh sur TVT (Télévision publique).
La Présidence du Togo a tenu à travers ces lignes, selon les termes de News.alomé, à adresser des « hommages appuyés à un digne fils du Togo, et a exprimé ses condoléances au nom du Togo à la famille biologique d’Abass Bonfoh».
Le feu Bonfoh a été selon Faure Gnassingbé un « illustre homme d’Etat qui a occupé de hautes charges à un moment crucial de l’histoire politique du Togo ». Et a étalé durant l’exercice de ses fonctions un « patriotisme et un don de soi ».
Le président Faure Gnassingbé a tenu à rappeler dans cette note officielle que « c’est avec une profonde émotion et une grande affliction qu’il a appris le décès de l’ancien Chef d’Etat et ex Président du Parlement togolais ».
El Hadj Abass Bonfoh, 11è Président du Parlement togolais (du 24 février 2005 au 25 juillet 2013), avait succédé au perchoir à Faure Gnassingbé (du 06 au 24 février 2005). Il deviendra par ailleurs Président ad intérim du Togo (dans la peau de Président de l’Assemblée nationale) entre fin février et le 03 mai 2005, suite à la démission forcée de Faure Gnassingbé (imposé par les FAT à la tête du Togo après le décès de son père, Eyadèma Gnassingbé le 05 février 2005) sur pression de la communauté internationale, rappelle le confrère.
La mort d’Abass Bonfoh est le 2è important deuil qui frappe l’Assemblée nationale du Togo depuis le début de l’an 2021.