Au Ghana, les femmes accusées de sorcellerie sont très souvent maltraitées et bannies de leurs communautés. Pour ”les protéger”, elles sont placées dans des camps isolés par des leaders des communautés. Mais là, leurs libertés de mouvement sont restreintes. Plusieurs organisations se mobilisent contre cette pratique qu’elles jugent illégale.
A 60 ans, Chilenja Bijabaye vit avec ses trois enfants à Naboli, dans le nord du Ghana. Comme plusieurs autres femmes, elle est aussi accusée de sorcellerie et envoyée dans un camp isolé. Chilenja a été accusée d’avoir tenté de tuer son mari malade. Après la fermeture du camp de sorcières, elle n’a pas été autorisée par les ”Anciens” à rentrer chez-elle, a expliqué son fils Njobo Azika à BBC.
Cette pratique est illégale et c’est pourquoi le gouvernement ghanéen et des organisations non gouvernementales font de leur mieux pour l’enrayer. Ils essayent de fermer les camps en réintégrant ces femmes dans leurs communautés.
Il existe plusieurs camps de sorcières dans le pays. L’organisation non gouvernementale Action Aid, en collaboration avec la Commission des droits de l’homme et de la justice administrative du Ghana et d’autres partenaires, a au cours des cinq dernières années, travaillé pour la fermeture de tous les camps du nord du Ghana mais. Mais jusqu’ici, seulement un tiers de ces camps sont fermés.
Les communautés locales s’opposent à la réintégration de ces femmes, explique Alia Mumuni, la coordinatrice de projet pour Action Aid.