À l’heure où les réseaux sociaux s’érigent en plateforme d’échanges, le gouvernement togolais sonne l’alerte face à une dérive inquiétante. « Depuis quelque temps, l’on observe un regain d’utilisation des médias sociaux à travers lesquels sont délibérément diffusés et véhiculés des informations dénuées de tout fondement », peut-on lire dans un communiqué publié ce 6 juin 2025 à Lomé.
À travers cette mise en garde, l’exécutif dénonce la montée d’un discours toxique : apologie de crimes, appels à l’insurrection et manipulation de l’opinion. Des actes que le gouvernement qualifie de « susceptibles de provoquer des troubles graves à l’ordre public ». La liberté d’expression, rappelle-t-il fermement, n’est pas synonyme d’impunité.
Loin de s’en tenir à une simple déclaration de principe, les autorités rappellent les garde-fous juridiques existants : le code pénal, la loi sur la cybersécurité, la législation sur la presse, entre autres. L’usage des TIC pour commettre des infractions, « en bande organisée » ou non, est une circonstance aggravante. La rigueur de la loi s’appliquera « sans exception aucune », précise le communiqué.
Dans un climat où la tension numérique peut vite se muer en tension sociale, l’appel à la responsabilité citoyenne se fait pressant. Le gouvernement assure vouloir garantir « un environnement médiatique et numérique sûr », tout en veillant à « renforcer la protection des libertés individuelles et publiques ».
Entre fermeté et appel au civisme, l’État circonscrit le débat démocratique à l’ère digitale.