Consacrée à la sécurité nationale et à la protection des réfugiés, une réunion ministérielle s’est tenue vendredi dernier à Lomé. Représentant le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, le président de l’Assemblée nationale Sevon-Tépé Kodjo Adédze a marqué les esprits en déclarant : « accueillir un réfugié, c’est affirmer notre humanité ».
Cette rencontre, fruit d’un dialogue constant entre 5 pays, notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo a abouti à la signature de la « Déclaration de Lomé ». Ce texte historique ambitionne de « garantir la protection des personnes déplacées et d’assurer la sécurité des territoires », dans un contexte marqué par l’instabilité persistante au Sahel.
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Depuis 2012, plus de 4 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers en Afrique de l’Ouest et du Centre. Rien qu’en mars 2025, on comptait environ 154 200 arrivées dans les pays voisins, sans oublier plus de 19 000 déplacés internes. Face à ces chiffres bouleversants, le ministre Calixte Madjoulba a insisté sur l’urgence d’une réponse concertée : « Cette rencontre permettra de progresser collectivement sur les mécanismes de sécurité aux frontières, d’enregistrement, de protection et de retour volontaire ».
Remarquons que la « Déclaration de Lomé » est un appel vibrant à la solidarité et à l’action. Elle engage les États à garantir l’accès à la documentation, à réduire les risques d’apatridie et à faciliter l’intégration des réfugiés dans la société, notamment en matière de logement, de la santé et de l’éducation.
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Dans son discours au ton altruiste, le président de l’Assemblée nationale a rappelé que « chaque visage qui traverse les mers, chaque regard qui franchit les montagnes » est un miroir de notre propre histoire. « Accueillir un réfugié, c’est affirmer notre humanité dans sa forme la plus pure », a-t-il martelé.
À Lomé, un serment a été fait. Un serment qui transcende les frontières et les différences. Un serment qui, au-delà des discours, nous engage à bâtir un monde plus sûr, plus juste et plus fraternel.