Au lendemain de l’invasion américaine de l’Irak en 2003, un nombre important d’antiquités ont fait l’objet de pillages non seulement dans les musées, mais aussi lors de fouilles illicites effectuées sur des sites archéologiques à travers le pays, a révélé un article publié vendredi sur le site d’information en anglais d’Al Jazeera.
Si le gouvernement irakien fait des efforts pour récupérer ces reliques culturelles perdues, il reste encore beaucoup de travail à faire, selon l’article.
“Il n’y a pas de statistiques officielles sur le nombre d’antiquités volées”, a noté Haider Farhan, professeur d’archéologie à l’Université de Bagdad et expert en antiquités, cité par l’article.
Selon Al Jazeera, de nombreux Irakiens ont accusé les Etats-Unis d’être responsables de la perte de tant de morceaux de l’histoire de leur pays, notant que, lors de l’invasion, il a été rapporté que des responsables américains avaient exprimé leur frustration face à la réticence apparente des généraux de leur armée à sauvegarder les sites archéologiques, et en particulier le Musée national d’Irak.
“Les chars américains ont encerclé le musée irakien pendant l’occupation et le chaos, mais ils n’ont pas levé le petit doigt face aux mafias et aux voleurs d’antiquités qui ont attaqué le musée et y ont volé environ 14.000 pièces de valeur”, a de son côté déclaré Amer Abdul-Razzaq, un chercheur archéologue, cité par l’article.
Le chercheur a estimé que, malgré le fait que les Etats-Unis aient déjà rapatrié des milliers d’artefacts en Irak, c’est insuffisant. “Il y a encore des pièces vendues aux enchères aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et dans d’autres pays”, a souligné M. Abdul-Razzaq. Fin
Xinhua