Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Dapaong : le Sodabi frelaté réduit au néant

La destruction du Sodabi frelaté n’est pas un symbole, mais une nécessité sanitaire. C’est dans ce sens que des milliers de litres de boissons frelatées ont été consumés par les flammes, ce vendredi à Dapaong. L’image était saisissante mais traduit l’impérieux devoir des autorités de lutter contre ce fléau.

Au total, « 11 145 litres de produits illicites » ont été détruits. Les chiffres donnent le vertige : 409 bidons de 25 litres, 17 de 30 litres, 6 de 10 litres, 20 de 5 litres, et même un fût de 250 litres. Cette saisie, fruit d’opérations conjointes de la police et de la gendarmerie entre mai et août 2025, illustre l’ampleur du phénomène du Sodabi frelaté dans la région des Savanes.

À l’origine, un arrêté du 24 mars 2025 signé par le gouverneur, Affoh Atcha-Dedji, interdit fermement toute production, importation et distribution de ces breuvages. Une mesure radicale, mais dictée par l’urgence sanitaire. Car le Sodabi frelaté n’a plus rien du vin de palme traditionnel : il est souvent mélangé à des produits chimiques aux effets redoutables sur la santé.

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Cette opération traduit un avertissement des autorités : il n’y aura pas de compromis. Déjà en mai dernier, 50 fûts et 131 bidons avaient été réduits en cendres. La répétition des destructions témoigne d’une volonté de briser un commerce informel solidement enraciné, mais délétère.

Dans une région où l’économie est fragile, le Sodabi frelaté attire de nombreux jeunes sans emploi, séduits par des profits rapides. Mais ce commerce parallèle détruit bien plus qu’il ne rapporte : il ruine des vies, sape la confiance et alimente un marché noir qui échappe à tout contrôle.

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En orchestrant ce bras de fer, le gouverneur assume une mission : assainir le marché local et protéger les consommateurs. Une ambition qui, à terme, pourrait transformer cette lutte contre l’alcool frelaté en une bataille pour la santé publique et l’avenir des Savanes.

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