Alternative au prêt bancaire classique, le crowdfunding permet à un porteur de projet de collecter des fonds sur internet pour financer un projet spécifique.
En Afrique, l’accès au financement demeure le principal obstacle entravant le développement des activités des startups. Pour contribuer à résoudre cette problématique, Eric Ntonfo, un Franco-camerounais qui se présente avant tout comme « un panafricain » propose à ces petites entreprises de faire appel au financement participatif (crowdfunding, en anglais).
En effet, cet ingénieur en télécommunications et technologies de l’Internet offre à des jeunes pousses africaines exerçant dans différents secteurs, et qui ont un impact social et environnemental, la possibilité de bénéficier de financement via sa plateforme « Fiatope » lancée en 2015.
Grâce à cette plateforme, des startups peuvent avoir des fonds d’amorçage, avec la possibilité de collecter des ressources partout dans le monde via carte ou virement bancaire, et en Afrique via le mobile money. Fiatope leur permet également de bénéficier d’un accompagnement d’experts du crowdfunding afin de fournir des conseils pendant toutes les phases de la campagne.
« À ce jour, nous avons financé 75 projets issus de douze pays africains, dont 73 en dons et deux en investissement. Ces projets ont levé un total de 560 000 euros et mobilisé 4600 financeurs », indique Eric dans un entretien accordé à la dpa. « Nous envisageons de financer 100 projets et lever 1 million d’euros à l’horizon 2025, soit 10 ans après notre démarrage. Nous sommes fiers d’être très proches de l’objectif en termes de nombre de projets. L’objectif financier reste ambitieux, mais nous sommes confiants quant à son atteinte », ajoute-t-il. Le promoteur de Fiatope souhaite faire de sa plateforme « le champion africain du financement participatif ».
En Afrique, les startups évoluent dans un écosystème défavorable à leur développement. Il s’agit de l’impossibilité d’obtenir des financements auprès des banques qui refusent de les financer à cause du caractère « risqué » de ce type de projets, de l’absence de cadres réglementaires propices à l’innovation technologique et de la non-disponibilité de structures et infrastructures de soutien (incubateurs, accélérateurs, organes de labellisation, etc.).
Cette situation contraint les meilleurs talents africains à migrer vers l’occident. Cette « fuite des cerveaux » a un impact négatif sur les potentialités du continent en matière d’innovation. Alternative au prêt bancaire classique, le crowdfunding permet à un porteur de projet de collecter des fonds sur internet, par le biais d’une plateforme en ligne dédiée, auprès de contributeurs pour financer un projet spécifique, lit-on sur le site français « Entreprendre ».
dpa
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