Pour son rôle stratégique dans la crise congolo-rwandaise, le président du Conseil Faure Gnassingbé a reçu, ce 9 mai à Lomé, une délégation du Qatar conduite par le ministre d’État aux Affaires étrangères, Dr Mohammed bin Abdulaziz Al Khulafi. Derrière la courtoisie diplomatique, c’est une véritable alliance pour la paix dans la région des Grands Lacs qui se dessine.
Les échanges ont porté sur les questions relatives aux relations d’amitié et de coopération entre le Togo et le Qatar. Un partenariat que Doha souhaite intensifier. “Nous sommes vraiment fiers du niveau de coopération entre l’État du Qatar et le Togo, et nous souhaitons développer cette relation à un niveau supérieur”, a déclaré Dr Al Khulafi.
Mais au-delà de la coopération bilatérale, c’est la crise dans la région des Grands Lacs qui a dominé les discussions. Le Togo, discret mais constant médiateur, joue un rôle central dans les tentatives de désamorçage du conflit opposant le Rwanda à la République Démocratique du Congo.
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Le Qatar s’invite dans cette dynamique, saluant “le travail que Son Excellence le président accomplit en tant que médiateur de l’Union africaine”. Une reconnaissance forte pour un pays qui, loin des projecteurs, multiplie les initiatives diplomatiques. “Nous travaillons en étroite collaboration avec nos frères au Togo, dans une pleine coordination, pour trouver une solution appropriée”, a ajouté le ministre qatari.
À l’heure où les tensions régionales fragilisent un continent en quête de stabilité, cette coopération revêt une importance stratégique. Doha et Lomé partagent la vision d’un dialogue et d’un avenir apaisé.
Le Togo, grand par sa voix, s’affirme comme un artisan patient de la paix africaine. Le Qatar, en s’engageant à ses côtés, confirme que la diplomatie moderne peut croître dans la coopération.