Avec une population de 8 millions d’habitants essentiellement très jeune, le gouvernement veut miser sur la jeunesse pour booster le développement économique du Togo. Pour ce faire, la création d’emploi grâce à un climat d’affaires attractif, occupe une place de choix dans la Feuille de route gouvernementale. Son deuxième axe en est l’illustration parfaite. Malgré les contraintes causées par la crise sanitaire du coronavirus, 4 ans après son exécution, les résultats sont encourageants.
« Dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie », est l’intitulé de l’axe 2 de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025. Estimé à 419 363 033 000 francs CFA, cet axe 2 met en place les mécanismes capables de stimuler la croissance économique, tout en offrant des opportunités d’emploi à la population. Par cet investissement, le gouvernement veut faire du Togo un véritable pôle d’industrialisation. C’est dans ce sens que l’Etat togolais dans le cadre d’un partenariat public-privé a mis en place la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Composé d’unités de transformation agroindustrielle, d’un parc textile, d’un port sec et d’autres entités, la PIA a déjà permis de créer environ 30.000 emplois directs et indirects, selon les autorités.
Pour parvenir à ce résultat, une série de réformes a été initiée par le Togo en vue de favoriser l’amélioration du climat des affaires. Elle a concouru aux prouesses enregistrées par le Centre de formalités des entreprises (CFE) en ce qui concerne la création des entreprises. Pour preuve en 2023, le CFE a enregistré la création de plus de 15 000 nouvelles entreprises, contre plus de 13 800 en 2022. En faisant de l’industrialisation du Togo son fil d’Ariane, l’exécutif crée des emplois dans les secteurs prioritaires, en œuvrant pour une formation professionnelle de qualité, et un accès facilite au financement.
Avec une croissance projetée à 6, 6% en 2024, le Togo veut attirer des investisseurs étrangers. Il veut également amener des investisseurs nationaux à investir au Togo pour contribuer à sa prospérité. Le gouvernement a ainsi adopté la Charte des Très petites, petites et moyennes entreprises en 2021 pour stimuler la création d’entreprises des locaux. Par cette charte, le Togo veut rendre plus facile la création d’entreprise en vue de susciter une plus grande implication des jeunes. Un soutien financier, technique et réglementaire est mis à la portée de ces entrepreneurs par le gouvernement. En mettant en place ces facilités pour encourager la jeunesse, le gouvernement veut faire de la création d’entreprise, un moteur du développement économique.
Doté d’un budget exercice 2024 qui s’équilibre en ressources et en charges à 2 179,1 milliards de francs CFA, le Togo veut jouer sur tous les leviers de mobilisation des ressources pour financer les différents projets de développement. La collecte des fonds sur le marché financier de l’UEMOA, la perception des impôts et taxes par l’Office togolais des recettes (OTR), la mobilisation des emprunts, dons-projets et dons-programmes, sont autant de leviers sur lesquels joue le Togo pour une prospérité inclusive et partagée.
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