La coopération bilatérale et multilatérale s’est multipliée en cette période de coronavirus. Pour faire face à la pandémie, les pays africains ont demandé de l’aide aux pays occidentaux. Le Marocain Mohamed H’Midouche, lui veut inverser le rôle. Dans une analyse publiée sur financialafrik.com, il lance un appel à l’Afrique à venir en aide aux pays du Nord.
« Par ces temps de crise mondiale, la solidarité entre les nations doit se manifester de façon très forte afin de soulager les uns et les autres, des affres causées par la pandémie du coronavirus. Considérant que les pays les plus affectés par le virus sont situés dans l’hémisphère nord, il est du devoir moral des pays du Sud, et notamment d’Afrique, d’exprimer leur très forte solidarité avec les pays du Nord, en dépit de leur situation de vulnérabilité. A cet effet, et par altruisme, je lance un appel solennel à nos leaders, organisations panafricaines et communautés économiques régionales ainsi qu’à la société civile de tous les pays africains à se mobiliser, fortement, pour apporter aux pays du nord, lourdement affectés par le covid-19 (et dont une partie des personnes décédées ou malades est originaire d’Afrique), une aide exceptionnelle et symbolique sous forme de produits en nature disponibles dans nos pays (café, cacao, arachide, poissons etc.) », a dit Mohamed H’Midouche.
« On pourrait aussi autoriser les bateaux de pêche des pays européens à pêcher, dans les eaux maritimes africaines très poissonneuses, à titre gracieux, pendant une période de trois mois. De plus, la remise, même symbolique (un pour cent par exemple), des fonds de solidarité collectés au niveau de chacun de nos pays africains, serait très fortement appréciée par nos amis des pays du Nord que nous sollicitons, à chaque fois que nous sommes exposés à des catastrophes naturelles (tremblements de terre, inondations, sécheresse etc.) », ajoute-t-il.
Mohamed H’midouche a été vice-président de la Banque africaine de développement (BAD). Depuis le 1er mai 2019, il fait partie du Conseil d’Administration de l’Institut africain de la gouvernance (IAG).