Depuis quelques jours, les Africains résidant en Chine sont victimes de pratiques discriminatoires. Certains sont par exemple confinés même après que leur test au coronavirus est négatif. Cette situation alerte les ambassadeurs africains à Pékin. Ils ont publié une lettre le 10 avril 2020 pour protester contre les actes discriminatoires dont sont victimes ces Africains.
« Le Groupe des ambassadeurs africains apprécie les excellentes relations entre la Chine et nos pays africains respectifs qui remontent à la lutte de libération de l’Afrique, le soutien de l’Afrique à la Chine, en particulier pour l’obtention du siège permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Cet effort de collaboration s’est également manifesté dans la lutte en cours contre la pandémie de covid-19 et les diverses aides accordées à nos pays par le Parti communiste chinois sous la direction de S.E Xi Jinxing », mentionne la lettre.
« Il est donc inquiétant, à la suite de cette excellente coopération et de cette amitié mutuelle, que le Groupe des ambassadeurs africains observe avec consternation la discrimination et la stigmatisation des Africains qui les obligent à subir, de manière très grossière, une enquête épidémique et un test d’acide nucléique, quatorze (14) jours de quarantaine même s’ils n’ont pas voyagé hors de leur territoire, n’ont pas été en contact avec des personnes infectées, n’ont pas été en contact étroit ou ne présentent aucun symptôme du covid-19 », poursuit la lettre.
« Le Groupe des ambassadeurs africains à Beijing saisit cette occasion pour renouveler au ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine et au Département international du Parti communiste chinois les assurances de notre très haute considération », conclut la lettre.
La Chine et l’Afrique entretiennent des relations depuis des décennies. Elle est le premier bailleur de fonds sur le continent et a construit plusieurs infrastructures dans la plupart des pays africains. Elle les soutient également en cette période de la pandémie de coronavirus.