Alors qu’elles estiment que la crise sanitaire qui sévit actuellement aura des conséquences lourdes sur l’économie mondiale, la Banque mondiale et le FMI ont appelé, ce mercredi 25 mars 2020, « tous les créanciers bilatéraux des pays IDA (en voie de développement) à suspendre les remboursements de la dette de ces derniers dès lors qu’ils le demandent ». Car la mesure « permettra de répondre aux besoins immédiats de liquidités des pays IDA pour faire face aux défis engendrés par la pandémie du Covid-19 et donnera le temps d’évaluer l’impact de la crise et les besoins de financement de chaque pays ».
Ces deux institutions ont, de ce fait, envoyé « un signal fort aux marchés financiers » et à la communauté internationale, alors que la planète entière vit un de ses moments les plus sombres.
En s’engageant dans une telle démarche, les deux institutions jouent surtout la carte de la prudence, dans un contexte marqué par une dette souveraine de moins en moins soutenable dans les pays en développement.
Cet appel intervient à la veille du sommet d’urgence du G20 qui se tiendra jeudi par visioconférence.
« Nous invitons les dirigeants du G20 à charger le GBM (Groupe de la Banque mondiale, NDLR) et le FMI de procéder à des évaluations, notamment en identifiant les pays dont la situation d’endettement est insoutenable, et de préparer une proposition d’action globale des créanciers bilatéraux pour répondre aux besoins de financement et d’allégement de la dette des pays IDA », ont-elles demandé expressément.