Pour faire face aux récurrents actes allant à l’encontre des droits humains, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo a annoncé mercredi 15 avril, la création d’un observatoire pour s’assurer du respect des droits de l’homme pendant la période de l’état d’urgence sanitaire.
Dès lors que l’état d’urgence sanitaire a été décrété le 1er avril par le chef de l’état avec plusieurs autres mesures restrictives dont le couvre-feu imposé de 20 heures à 06 heures à Lomé et à Sokodé, des actes de violations auraient été recensés de part et d’autre. Ce qui a amené récemment le ministre de la Sécurité à hausser le ton sur ses éléments et à changer de méthode de sanction des individus qui enfreindraient les mesures mises en place.
« L’état d’urgence a pour particularité de donner des pouvoirs supplémentaires aux autorités administratives et de restreindre les libertés individuelles et collectives. Il s’agit donc d’une période particulièrement sensible pour l’exercice des droits de l’homme, d’où la création par la CNDH d’un observatoire », explique la CNDH.
La Sous-commission promotion et protection des droits de l’homme de la Commission assure la coordination des activités de l’observatoire. Les antennes régionales de la CNDH sont aussi mises à contribution. « Elles doivent recenser et transmettre sans délai à l’observatoire les cas de violation des droits de l’homme collectés durant cette période d’exception », assure Madame Polo Nakpa, présidente de la CNDH.
Pour le fonctionnement de l’observatoire, la Commission sollicitera la part de certaines organisations de défense des droits de l’homme un partage d’informations.