Le personnel de santé en Afrique est trois fois inférieur au seuil de l’OMS à cause du chômage, de l’émigration excessive et de l’insuffisance de formation.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a élaboré un projet de charte pour le personnel de santé africain pour faciliter l’alignement des efforts des parties prenantes et stimuler les investissements dans ce secteur.
Ce projet, élaboré avec des partenaires et des États membres, vise à « réduire de moitié » les inégalités d’accès au personnel de santé, en particulier dans les pays africains où il existe un manque sévère de personnel de santé, a indiqué le Bureau de l’OMS pour l’Afrique.
La région africaine reste confrontée à de nombreux défis en matière de personnel de santé, a ajouté la même source, dont notamment le manque de personnel, la hausse du chômage, « l’émigration excessive » et la qualité insuffisante de la formation.
La région sera confrontée à une pénurie de 5,3 millions de professionnels de la santé d’ici à 2030. La charte vise à atténuer ce défi en permettant des investissements stratégiques dans la formation des professionnels de la santé et la création d’emplois.
En Afrique, le ratio du personnel de la santé (médecins, infirmiers et sage-femmes) pour 1000 personnes est de 1,55. Ce nombre est en dessous du seuil de densité défini par l’OMS à 4,45 professionnels de la santé pour 1000 personnes nécessaires pour parvenir à la couverture sanitaire universelle.
« Le sous-investissement dans la formation et l’emploi des travailleurs de la santé (…) se traduit par une migration malheureuse. Il est temps d’investir davantage et plus intelligemment dans notre personnel de santé », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Rebecca Moeti.
La charte devrait être officiellement lancée lors du premier Forum africain de haut niveau sur l’investissement dans les personnels de santé, qui se tiendra plus tard dans l’année.
dpa