L’Organisation mondiale du commerce (OMC) procédera bientôt au renouvellement de son bureau. Comme auparavant, l’Afrique a décidé de choisir un candidat consensuel. Le Nigeria qui selon les informations, avait initialement désigné le nom de Fedrick Agah, a finalement changé d’avis. Le 04 juin dernier, il a retiré la candidature de ce dernier et l’a remplacée par celle de Ngozi Okonjo-Iweala. Surprise : le comité de gestion des candidatures de l’Union africaine vient de disqualifier Ngozi Okonjo-Iweala.
« Dans une note du Bureau du conseiller juridique de l’Union africaine enregistrée sous le numéro de référence: BC / OLC / 24 / 5056.20 daté du 15 juin 2020, l’Union africaine affirme que la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala viole la règle (11) , 1, 2 et 3, article 12 et article 15, paragraphe 3, du règlement intérieur du comité des candidatures au sein du système international de l’UA ainsi que les décisions du Conseil exécutif CI 1072 (XXXV), Ec CI Dec 1090 (XXXVI ) … », rapporte financialafrik.com.
Selon les explications données dans la note, il est précisé que le Conseil exécutif de l’Union africaine avait déjà approuvé les candidatures de Fedrick Agah, Eloi Laourou et Abdulhameed Mamdouh avant que le Nigeria ne procède au remplacement de sa candidature. De même, il n’a pas respecté la date limite de soumission des candidatures.
« C’est un principe reconnu du droit international qu’un Etat souverain a le droit de substituer et de remplacer une candidature de ses citoyens comme il le souhaite pour un poste. Cependant, le droit souverain ne confère à cet Etat aucun droit de modifier les règles existantes, les décisions pertinentes du Conseil exécutif et les décisions des autres organes directeurs. Une décision du Conseil exécutif ne devrait être modifiée que par une autre décision du Conseil et non par un Etat membre et une décision de l’Assemblée devrait être modifiée par une décision de l’Assemblée et non par un Etat membre », a écrit l’UA.