« Le pays va brûler », a déclaré l’ex-premier ministre ivoirien Guillaume Soro, dans un entretien accordé au Journal du dimanche, ce 10 août. Exclu de la liste pour le scrutin présidentiel d’octobre prochain le désormais exilé revient et s’insurge contre la candidature de Alassane Ouattara, qui veut briguer un troisième mandat à la tête du pays.
Le président de générations peuples solidaires, « Guillaume Soro repart au combat et attaque violemment son ancien allié», écrit le journal. Il ne veut pas entendre de ses oreilles parler de la candidature de M. Ouattara. Car cette candidature « viole la constitution ivoirienne ».
Pour le président de GPS, Ouattara « entraîne la Côte d’Ivoire dans un tunnel d’incertitudes qui risque de l’atteindre également ». Cette candidature est considérée par Soro comme « une insulte » à la population ivoirienne qui compte plus de 25 millions d’habitants.
« M. Ouattara a estimé que, sur les 25 millions d’habitants personne n’était suffisamment apte à diriger le pays, ce qui est une insulte au peuple de Côte d’ivoire, aux militants et aux responsables de son parti » a-t-il précisé aux confrères du journal du Dimanche.
« Ce coup de force » du président sortant est comme « un coup d’état » car selon Soro il a « franchi la ligne rouge ».
« Quand vous vous attaquez à la constitution d’un pays, vous sapez les bases de l’Etat. Au-delà de la cote d’ivoire, il y a Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) dont fait partie notre pays et qui possède également une charte interdisant de faire un mandat de trop.il existe donc un double verrou que M. Ouattara a clairement fait sauter » a-t-il précisé.
Tout en maintenant sa candidature, le président de Générations Peuples Solidaires va à travers des mobilisations lutter contre cette « coup de force » pour « sauver la république et ses fondements, protéger notre constitution et réaliser un idéal de démocratie ».
Depuis son exil en France Guillaume Soro pense mobiliser l’ensemble de l’opposition, son relais, et avec des manifestations faire enttendre raison à Ouattara et renoncer à son troisième mandat, qui risque de brûler le pays.
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