Des échauffourées ont éclaté samedi matin à Abidjan entre les forces de sécurité et les partisans de l’opposition qui tentaient de manifester malgré l’interdiction formelle émise par le préfet, et plusieurs manifestants ont été arrêtés.
A Cocody, un quartier chic dans l’est de la capitale économique ivoirienne, plusieurs personnes ont tenté de se rassembler par petits groupes au niveau de l’église Saint Jean, avant d’être rapidement dispersées par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogènes après de brèves altercations.
Cette tentative de rassemblement émanait du Front Commun, une coalition des principaux partis d’opposition composée du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ex-président Laurent Gbagbo et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam. Ils avaient projeté une marche pour protester contre la radiation de leurs leaders de la liste électorale, une décision qui les a empêchés d’être candidats à l’élection présidentielle du 25 octobre.
« A 11h30, ce sont 237 personnes qui ont été interpellées, parmi lesquelles des femmes et des jeunes », a déclaré le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, en milieu de journée, qui a déploré que « certains jeunes, totalement irresponsables, aient été envoyés dans la rue pour ériger des barricades ».
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Le ministre a toutefois souligné que le reste du territoire national demeurait calme. « Les forces de sécurité ont été déployées pour permettre à tous les citoyens de vaquer à leurs occupations et à la vie nationale de suivre son cours normal », a-t-il expliqué, saluant le professionnalisme des unités engagées.
Alors que la campagne électorale pour la présidentielle du 25 octobre a débuté vendredi, le ministre a salué « le sens de responsabilité de la majorité des jeunes » et a appelé l’ensemble des citoyens à préserver l’image d’une Côte d’Ivoire stable. « Notre pays est devenu un modèle que beaucoup souhaitent copier. Il nous appartient à tous de le protéger du désordre », a-t-il affirmé. Cinq candidats, dont le président sortant Alassane Ouattara, qui a choisi la ville de Daloa (centre-ouest) pour lancer sa campagne, sont en lice pour ce scrutin.
Xinhua