Le président sénégalais, Macky Sall a récemment confié que les moyens de rapatrier ses compatriotes bloqués à Wuhan en Chine (épicentre de l’épidémie de Coronavirus) n’existaient pas. Naturellement, cette déclaration a enflammé la toile. Critiques et bourdonnements s’en sont ensuivis. Une affirmation que d’aucuns jugent inopportune tandis que d’autres la mettent, avec véhémence, au crédit d’une absence de communicant autour du président.
A la suite de la déclaration du président sénégalais le 03 février 2020, les familles des ressortissants bloqués ont dans la foulée organisé une conférence de presse. Dans le même temps, les internautes et certains politiciens ont tout de go saisi l’opportunité pour se railler du président Macky Sall qui a annulé dare-dare son voyage en Corée du Sud.
A l’état actuel des choses, où tout semble indiquer que le président Sall est en train de tourner le dos aux Sénégalais coincés en Chine, l’opinion publique s’interroge sur la communication du président ; encore que les autres pays africains annoncent formellement leur intention de rapatrier leurs concitoyens.
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De fait, la première responsabilité du président étant de protéger ses compatriotes, même dans l’incapacité d’action, la voix de la raison consisterait, selon les détracteurs du président Macky Sall, à compatir au sort des Sénégalais « piégés » à Wuhan, à se préoccuper en public de la situation, à adopter une langue de bois au lieu de jouer la carte de la franchise qui a fini par se montrer contre-productive. Une situation qui, en principe, pouvait être prédite par la cellule communication qui « devrait l’aider à s’en tenir grâce aux éléments de langage précis. Il n’y a pas d’improvisation dans la communication » peut-on lire sur Financial Afrik.
« La foule étant ce qu’elle a toujours été, elle n’aime pas la franchise et se nourrit volontiers de la rumeur (…). Si la présidence dispose des outils de la com, il faut qu’elle travaille sur la partie phatique de la communication ». Pour y parvenir, Financial Afrik conseille au président de « suivre l’exemple de Donald Trump, considéré comme le meilleur communicant de l’année par son efficacité ».