De plus en plus de pays africains adhèrent à la Convention des Nations unies sur la gestion des cours d’eau transfrontières (CEE-ONU). Cela se justifie parfaitement, puisque plusieurs pays partagent les mêmes cours d’eau et les conflits ne sont jamais loin, que ce soit entre les Etats ou les riverains. Le feuilleton qui est en cours dans la vallée du Nil entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan est révélateur.
Un nombre croissant de pays se saisissent des cadres institutionnels et juridiques des conventions mondiales sur l’eau pour faciliter les efforts de coopération sur les ressources en eau partagées. L’adhésion de la Guinée-Bissau à la Convention sur l’eau suit celle du Ghana en 2020, du Tchad et du Sénégal en 2018, qui sont devenus les premiers pays en dehors de la région paneuropéenne à y adhérer.
La Gambie et la Mauritanie avec lesquelles la Guinée-Bissau partage ses bassins, ont également manifesté leur intérêt pour l’adhésion à la Convention, tandis que de nombreux autres pays africains font partie de la vingtaine de pays dans le monde qui prennent des mesures en vue de leur adhésion.
Au Togo, le 11 mai 2021, l’Assemblée nationale a examiné et approuvé le Projet de loi autorisant le gouvernement à adhérer à la Convention des Nations unies sur le protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux, adoptée le 17 mars 1992 à Helsinki. Selon Olga Algayerova, Secrétaire exécutive de la CEE-ONU, « L’adhésion à la Convention montre à quel point la coopération en matière d’eau transfrontalière est cruciale pour la paix, la sécurité et le développement durable ».
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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