À l’occasion de la Journée internationale de l’Afrique, célébrée chaque année le 25 mai, le Centre international de presse multimédia du groupe de médias Rossiya Segodnya dont Sputnik fait partie a organisé une table ronde Russie-Afrique sur la coopération entre les médias.
Au cours de cet événement, des responsables de médias et des africanistes ont discuté de l’image de la Russie en Afrique et de l’Afrique en Russie, et ont identifié les domaines dans lesquels la coopération pourrait être renforcée.
La Russie était représentée par Victoria Budanova, responsable de Sputnik Afrique, Tatyana Gavristova, africaniste et professeur à la faculté d’histoire de l’université d’État P. Demidov de Yaroslavl et Sergueï Filatov, chroniqueur pour le magazine “La vie internationale” du Ministère des Affaires étrangères de la Russie. Atéridar Galip Somé, directeur général du plus grand groupe de médias du Burkina Faso – Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), Sanou Kerfalla Cissé, directeur général du groupe de média privé Afric Vision Guinée, Ferdinand Affognon, directeur général de Nana Média Culture (Togo) et Chérif Abdoul Aziz Touré, directeur de la radio sénégalaise Dabakh FM destinée aux jeunes ont rejoint la conversation en ligne.
En ouverture de l’événement, Victoria Budanova, responsable de Sputnik Afrique, a annoncé l’élargissement de la géographie de diffusion de Sputnik sur le continent. “Mainntenanton peut entendre les émissions de Sputnik en français et en anglais sur les fréquences FM dans trois pays africains supplémentaires : le Niger, le Cameroun et le Nigeria. Il y a plus d’un an, Sputnik a commencé la diffusion au Mali. Nous associons la popularité du contenu de Sputnik – des contenus sans coupures – aux aspirations des pays du Sud Global à un ordre mondial plus juste et à une émancipation croissante face à la pression occidentale. À Sputnik, nous dévoilons ce dont les médias occidentaux ne parlent pas”, a déclaré Victoria Budanova.
Le directeur général du groupe Radiodiffusion Télévision du Burkina Atéridar Galip Somé a évoqué le développement dynamique de ses produits : “Nous développons aujourd’hui la diffusion en langues nationales et nous nous adressons activement aux jeunes. Notre groupe média dispose d’un large éventail de stations de radio et de chaînes de télévision. Nous sommes aussi largement présentés sur les plateformes digitales.” Selon Atéridar Galip Somé, la clé du succès des médias est de “traiter des questions utiles et intéressentes pour le public”.
Sanou Kerfala Sissé, directeur général du groupe guinéen Afric Vision Guinée a déclaré : “La mondialisation fait aujourd’hui. If faut s’ouvrir, il faut donner l’information vrai”. Il a constaté que les médias guinéens collaborent déjà avec médias étrangers. Mail il s’agit le plus souvent d’informations limitées provenant que de certains médias. “Nous recevons chez nous ici rarement les médias russes”, a indiqué Sanou Kerfala Sissé.
L’africaniste russe Tatiana Gavristova a parlé de ses recherches sur l’histoire intellectuelle de l’Afrique et de la libération progressive des influences eurocentriques, remplacées par l’afrocentrisme. Gavristova a insisté sur la nécessité de connaître l’Afrique à travers sa littérature. Selon elle, les romans traduits en russe de l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, de l’auteur kényan Binyavanga Wainaina, ainsi que les œuvres d’Achille Mbembe et de Kwame Anthony Appiah figurent parmi les livres à lire absolument pour comprendre le continent africain. “Ces dernières années, de nombreux livres d’auteurs africains ont été publiés en russe. Cela suffit déjà à former toute une génération de personnes qui jugeront l’Afrique avec objectivité”, a conclu la chercheuse.
Ferdinand Affognon, directeur général de Nana Média Culture (Togo) a fait une présentation aux auditeurs de la chaine de radio Nana FM, qui met l’accent sur les valeurs familiales et le rôle des femmes dans la société.
Le directeur de la radio sénégalaise Dabakh FM, Chérif Abdoul Aziz Touré, a présenté son média destiné aux jeunes. Dabakh FM avance avec son temps et essaie d’utiliser toutes les méthodes disponibles pour diffuser son contenu, y compris sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, selon Touré, “il existe de nombreuses similitudes dans le caractère national africain et russe. On aimerais pouvoir en savoir plus les uns sur les autres“, a-t-il conclu.
Le chroniqueur pour le magazine russe “La vie internationale” Sergueï Filatov a commenté la coopération russo-africaine: “Nous avions de très bonnes relations avec presque tous les pays africains à l’époque de l’Union soviétique. Il y a eu ensuite une certaine pause, lorsque notre pays a dû surmonter des problèmes internes, et aujourd’hui, la Russie se rapproche à nouveau de l’Afrique avec un grand projet de coopération. Les forums Russie-Afrique deviennent réguliers, et c’est une très bonne chose. Nous essayons d’écouter nos amis africains – ce qu’ils ont à dire, quels sont leurs besoins”.
La discussion s’est tenue dans le cadre de la série d’événements d’experts “Coopération de la Russie avec l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine – Défis et perspectives” organisé avec le soutien de la Fondation Gorchakov et du Centre d’assistance à la mise en œuvre de programmes humanitaires et éducatifs.
SPUTNIK