Comme pour indiquer qu’il a pris bonne note des recommandations, des observateurs de la Cédéao et de l’UA, le candidat malheureux Agbéyomé Kodjo a déclaré avoir déposé un recours devant la Cour constitutionnelle ce mardi 26 février 2020.
« Nous attendons que la Cour récuse les faux résultats publiés par la Céni et rétablisse la vérité des urnes (…) », espère le président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), s’adressant à nos confrères de Savoir News.
Rendant publics leurs rapports d’observations en début de semaine, les deux missions d’observation, ainsi que plusieurs autres ont conseillé aux candidats à emprunter les voies légales de recours en cas de contestation des résultats proclamés par la Céni. Un appel qui faisait référence, avouons, à l’opposant Agbéyomé Kodjo, crédité, selon les résultats provisoires, de 18,37% des voix, contre 72,36% pour le président sortant Faure Gnassingbé.
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Un résultat qu’il conteste en pointant de l’index de « graves irrégularités ». L’opposant et ses proches ont plusieurs fois appelé les populations à se « mobiliser pour manifester leur désapprobation ». Mais un appel qui n’attire même pas une mouche.
La vie suit son cours habituel. Les citoyens togolais vont comme d’ordinaire à leurs occupations. Une situation qui sans doute oblige Kodjo à introduire son recours dans les règles.
Gilbert Bawara, le ministre de la fonction publique, a mis en garde ce mercredi 26 février, l’opposant et ses proches : « Agbéyomé Kodjo connaît les lois. S’il agit en dehors des lois, il sait ce qui arrivera. Le Prélat aussi n’échappera pas à la loi », a avancé le ministre.
Tandis que le ministre de la Sécurité, Yark Damehane, de son côté a invité le candidat contestataire à se mettre dans les rangs. En insistant sur le fait que le Togo a besoin d’une situation calme, apaisée, pour continuer le développement du pays.