Le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale (BM) ont invité, dans un rapport publié à Brazzaville, le gouvernement de la République du Congo à renforcer la transparence dans la gestion des investissements publics consentis pour la réalisation des projets d’infrastructures souvent restés inachevés, a appris Xinhua ce mercredi.
Ce rapport d’évaluation sur la gestion de l’investissement public en République du Congo est issu de la mission conjointe menée par les deux institutions financières internationales. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réforme macro-économique conclu par le gouvernement congolais et le FMI.
“Il y a un écart entre les coûts d’investissement et l’accès aux infrastructures. Cette contre-performance de la gestion de l’investissement public est la principale cause de la forte disparité sans cesse croissante entre le monde rural et les grandes villes”, a indiqué le chef de la mission conjointe et l’économiste principal du FMI, Claude Wendling, précisant que les projets inachevés et la mauvaise qualité des ouvrages rendaient le pays vulnérable aux catastrophes naturelles observées ces derniers temps.
Selon M. Wendling, les chantiers lancés par les autorités congolaises, dans le cadre de ces réformes structurelles, répondent à plusieurs faiblesses recensées dans l’évaluation. Les réformes portent notamment sur les stratégies sectorielles et locales en cours d’actualisation dans le Plan national de développement 2022-2026, la maturation des projets, la finalisation du cadre du Partenariat public-privé d’une part, et le renforcement des outils de budgétisation d’autre part.
Le rapport de la mission d’évaluation relève également des avancées sur le financement dans l’éducation, l’amélioration de l’accès à l’électricité, la gestion forestière et la lutte contre les changements climatiques.
Dans le but d’atteindre les objectifs fixés par le programme de réforme, le ministre congolais de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a réitéré la volonté politique du gouvernement de poursuivre les réformes dans le cadre de la Facilité élargie de crédit.
“L’exécution de ce programme permettra à notre pays de mettre en œuvre des réformes structurelles pour trouver son équilibre macro-économique et combler son déficit budgétaire pendant trois ans (2022-2024)”, a-t-il fait savoir. Fin
Xinhua