Le président du Mouvement Martin Luther King (MMLK), Pasteur Edoh KOMI a réagi, quelques jours après la condamnation du Togo par la Cour de justice de la Cédéao dans deux affaires de torture et a formulé des recommandations au gouvernement togolais, afin de prendre des dispositions diligentes pour honorer la terre de nos aïeux devant l’organisation sous régionale. “Togo24”, après la publication d’un communiqué du MMLK le 22 octobre 2021 dernier, en relaie des passages et écrit : ‘’Il nous est donné de constater avec consternation et indignation que le Togo est régulièrement condamné par la Cour de justice de la CEDEAO et ceci plus de cinq fois déjà. La récente condamnation est celle dans l’affaire d’une femme victime de torture dont la sanction pécuniaire est de 30 millions de francs CFA. Pour cause, les traitements inhumains, cruels et dégradants dont la torture infligés aux citoyens par les forces de sécurité et de défense’’.
Le confrère précise que pour l’homme de Dieu, la récurrence des plaintes contre l’Etat Togolais dont les décisions de la Cour aboutissent aux multiples condamnations, ‘’illustre la faiblesse et l’inefficacité des institutions de la République et du coup attribue le statut de l’État de non droit et du non-respect de la dignité humaine au Togo’’.
‘’Toutes ces condamnations sont toujours adjointes de réparation de préjudices aux victimes dont les montants sont évalués à des centaines de millions de nos francs du contribuable togolais’’, a-t-il constaté.
Ainsi le Mouvement Martin Luther King tient d’abord à féliciter les organisations de défense des droits de l’homme du Togo, en l’occurrence le Collectif des Associations de lutte contre l’impunité (CACIT) pour son accompagnement et son engagement aux côtés de victimes de violations de leurs droits.
Le Mouvement Martin Luther King déplore le refus de l’État togolais de respecter les engagements internationaux qu’il a ratifiés en matière de lutte contre la torture et autres traitements inhumains. Le mouvement regrette le fait que les fonds de la comptabilité publique soient utilisés pour réparer des préjudices évalués à des millions de nos francs à cause dit-il de ‘’l’indélicatesse et du zèle de certains citoyens placés à des postes dans les institutions de la République’’.
Le MMLK demande toutefois, à ce que des fonctionnaires responsables de ces actes dégradants et condamnables envers d’autres citoyens, soient identifiés et punis conformément à la loi afin de dissuader les autres qui seraient tentés de faire de même.
Le MMLK recommande au gouvernement togolais de prendre des dispositions diligentes afin d’honorer notre pays devant la Cour Communautaire de la CEDEAO.
Rappelons que ‘’les deux arrêts ont été rendus en juillet, ils viennent d’être publiés sur le site de la Cour de justice de la Cédéao. La première victime est une femme battue lors de la répression d’une manifestation d’opposants à Lomé en septembre 2017. La deuxième affaire remonte à 1998 et concerne un militaire’’, a rapporté RFI via son site.