Pour une meilleure vulgarisation des dispositions législatives en matière de liberté de la presse au Togo, le Conseil national des patrons de presse (Conapp) du Togo a tenu un atelier national, ce 28 juin à Lomé. Axée sur la loi d’accès à l’information et à la documentation publique, cette rencontre est organisée dans le cadre du projet “Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’Homme au Togo”.
« Depuis quelques années, il y a une loi qui a été votée au Togo qui donne l’accès à l’information et à la documentation publique et qui devrait faciliter non seulement le travail des journalistes mais la compréhension des citoyens et des populations en général des actions et des politiques publiques », a déclaré le président du Conapp, Germain Pouli. Dénommée “loi d’accès à l’information et à la documentation publique au Togo”, cette norme vise à faciliter l’accès des professionnels des médias à l’information. Mais pour les acteurs du domaine, les difficultés et des pesanteurs persistent en matière d’accès à l’information.
« Nombreux sont les médias qui se trouvent parfois dans l’incapacité d’avoir l’information venant de l’autorité malgré l’existence de cette loi. Donc le Conapp, dans le cadre du projet initié par l’Union européenne pour promouvoir la liberté de presse et des médias et protéger les droits de l’homme, a soumis un projet de campagne nationale de formation et de sensibilisation sur la loi à l’accès à l’information et à la documentation publique pour permettre de renforcer la collaboration entre les détenteurs de l’information publique et les médias prioritairement et au-delà tous les citoyens », a ajouté Germain Pouli.
Devant une cinquantaine de journalistes venus de différentes régions du pays, le représentant du ministre de la Communication et des Médias, Antoine Afanou, est revenu sur les mérites de cette loi qui justifie les bases démocratiques d’une société démocratique. Ayant pour finalité de garantir l’accès des citoyens et des journalistes aux informations et documents publics, cette loi renforce le principe de redevabilité des dirigeants, selon Antoine Afanou. « En adoptant cette loi, les pouvoirs publics avaient à cœur de garantir l’accès de la population en général et des journalistes ou professionnels des médias en particulier à l’information et à la documentation publique et ainsi renforcer la redevabilité des dirigeants. La mise en œuvre de cette loi depuis 2016 a nécessité une collaboration accrue entre le gouvernement, les organisations de la société civile et les organisations professionnelles de la presse représentant les journalistes ».
Cet atelier qui vise à renforcer la collaboration entre les détenteurs de l’information publique et les médias a été l’occasion d’explorer l’étendue de la loi d’accès à l’information et à la documentation publique au Togo. A travers des exposés sur les modalités de recours à cette loi, ses forces et faiblesses, les échanges ont permis de mieux cerner les enjeux relatifs à cette loi. “Promouvoir la Liberté d’Expression et des Médias et protéger les Défenseurs des droits de l’homme au Togo”, est le projet qui chapeaute cet atelier. Il est financé par l’Union européenne et portée par l’Observatoire togolais des médias (OTM) et l’Institut PANOS et FEMEDEV.
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