Pour tirer meilleure partie de leur coopération avec le Togo, Richard Michaels, chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Togo, a foulé le sol du Port autonome de Lomé. L’objectif de sa visite du 21 juillet 2025 est d’évaluer les perspectives qu’offre cette plateforme stratégique aux entreprises américaines.
Le Port de Lomé n’est pas un acteur secondaire sur la scène maritime africaine. “Le Togo possède le quatrième port à conteneurs le plus actif d’Afrique”, a rappelé le diplomate. Ses infrastructures en eaux profondes, conjuguées à des équipements de pointe, en font un “accès privilégié aux marchés africains” pour les États-Unis. En clair, une porte d’entrée vers un continent en pleine croissance.
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Cette ambition américaine intervient dans un contexte de hausse significative des échanges. En 2024, les exportations togolaises vers les États-Unis ont frôlé les 97 millions de dollars, contre seulement 20 millions trois ans plus tôt. De leur côté, les exportations américaines vers le Togo ont culminé à 283,59 millions de dollars. Une dynamique que Washington entend consolider.
Mais depuis avril 2025, les nouvelles barrières douanières imposées par l’administration Trump fragilisent cette montée en puissance. Le Togo fait désormais face à un tarif de 10 % sur toutes ses exportations vers les États-Unis. Une mesure qui inquiète les opérateurs locaux, notamment ceux qui dépendent de l’Agoa, le régime préférentiel qui permet aux produits africains d’accéder au marché américain sans droits de douane.
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“Plusieurs opportunités commerciales ont été identifiées sur la plateforme, susceptibles de stimuler les échanges et de contribuer à la prospérité de l’Amérique”, a toutefois assuré Richard Michaels. Une déclaration qui résonne comme un message d’apaisement, mais aussi un signal d’espoir.
Car malgré les incertitudes, le Port de Lomé reste un atout important. Et si l’avenir des relations commerciales entre le Togo et les États-Unis devait s’écrire, c’est sans doute entre ses grues géantes, ses conteneurs multicolores et ses docks stratégiques qu’il trouverait ses premiers mots.
