Outil contributif à la cohésion sociale, l’approche Himo créée de l’emploi tout en reconstruisant le tissu social. Elle se révèle très utile pour la région des Savanes éprouvée par l’instabilité et les déplacements de population. Ce lundi 12 mai, le Programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS), en collaboration avec l’Organisation internationale du Travail (OIT), a lancé officiellement le projet Himo.
Derrière cet acronyme, Haute intensité de main d’Œuvre (Himo) se cache une méthode simple, mais puissante : « une alternative de mise en œuvre des infrastructures qui promeut l’utilisation des ressources locales », selon les mots de Frédéric Bandon Mboyong, expert en politiques d’emploi. L’idée est de construire, oui, mais aussi de former, d’inclure et de pacifier.
Le projet, d’une durée d’un an, mobilisera une centaine de jeunes autour de deux grands chantiers : l’alimentation en eau et la reforestation. Mais plus encore que les infrastructures, c’est le lien humain qui est au cœur de cette initiative. « On met conjointement les populations, les déplacés et les autres pour travailler ensemble et permettre ainsi de faire grandir la cohésion sociale. »
À travers 8000 heures de travail, c’est un souffle nouveau qui est promis à une jeunesse en quête de repères. « Pour trouver la cohésion sociale, la paix et aussi promouvoir la justice sociale, il faut l’emploi », martèle Ndeye Coumba Diop, directrice du bureau multi-pays de l’OIT. « Il faut promouvoir l’emploi décent pour les jeunes et les femmes dans les zones qui ont beaucoup de crises. », ajoute-t-elle.
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L’approche HIMO ne se contente pas de donner un revenu. Elle offre aussi un savoir-faire. Les bénéficiaires apprendront à entretenir un réseau d’eau, à planter et préserver une forêt. Une façon de bâtir non seulement des ouvrages, mais aussi des avenirs.
En filigrane, l’ambition est de faire de l’emploi une réponse directe à la crise sécuritaire. « C’est notre touche à cet édifice que le gouvernement est déjà en train d’annoncer. », a renchéri Ndeye Coumba Diop.
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