Les perspectives économiques du Togo sont globalement favorables malgré les chocs successifs, notamment sanitaires, géopolitiques et sécuritaires. Pour avoir fait l’objet de réformes audacieuses, l’économie nationale demeure résiliente selon le Conseil national du crédit (CNC). Ce dernier s’est réuni, ce vendredi 04 octobre à Lomé, au titre du 3ème trimestre de l’année 2024.
Pour sa première session en tant que président du Conseil national du crédit (CNC), le ministre de l’Economie et des Finances, Georges Barcola, a présidé les travaux. Grâceaux réformes mises en œuvre ces dernières années, en particulier dans le cadre de la Feuille de route gouvernementale, Togo 2025, le CNC a indiqué que l’économie nationale est résiliente face aux différents chocs à l’échelle globale. Relevant sur les perspectives économiques encourageantes du Togo, Georges Barcola, à « féliciter tous les acteurs, en particulier les premiers responsables des établissements de crédit et des institutions de microfinance ».
Lors de cette session, le CNC a annoncé une accélération de l’activité économique cette année, dans un contexte d’atténuation des tensions inflationnistes et de maîtrise du taux d’endettement public. « Le taux de croissance économique est alors attendu à 6,6% en 2024, après 6,4% en 2023 et 5,8% en 2022. Tous les secteurs contribueront à cette croissance économique, en particulier le secteur tertiaire qui demeure le moteur de la croissance économique », a mentionné le Conseil.
Ces perspectives économiques favorables doivent être consolidées dans le temps grâce aux réformes engagées par l’exécutif dans le cadre de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025. Le CNC estime que ces réformes devraient permettre de maintenir l’environnement macroéconomique favorable au bon déroulement des activités du secteur financier.
S’agissant du financement de l’économie et de la situation du secteur financier, le CNC a relevé quelques avancées. La 1ère est relative à l’accroissement continu du volume de crédits octroyé aux opérateurs économiques. « Les créances intérieures, c’est-à-dire les financements accordés au secteur privé et à l’État, ont crû de 4% en un an à 1.968 milliards à fin juin 2024, après la hausse de 6% à fin décembre 2023. Environ 90% de ces financements ont été destinés au secteur privé », relève-t-on.
De surcroît, quant à la mise en place de crédit des 6 premiers mois de l’année, il y a une évolution significative, en glissement annuel : « des crédits immobiliers, dont le volume a doublé en un an, de la part des financements accordés aux TPME, avec une augmentation de 6 points de pourcentage en glissement annuel à 41% du total des concours bancaires, et, enfin, des crédits d’équipement dont le volume a triplé en un an, en faveur essentiellement des entreprises de la Plate-forme industrielle d’Adétikopé (PIA) », a expliqué le ministre Georges Barcola.
La seconde avancée positive est liée à la poursuite de l’assainissement du portefeuille de crédit des banques, avec un taux brut de dégradation qui est passé de 9% au 30 juin 2023 à 8% à fin juin 2024. La dernière avancée positive concerne l’accroissement continu du niveau global de l’inclusion financière. « Les données disponibles confirment la dynamique croissante du taux global d’utilisation des services financiers qui devrait atteindre 88% en 2023, après 87% un an plus tôt ». Rappelons que ce taux maintient le Togo à la 1ère place au niveau de la sous-région en matière d’inclusion financière.
Le président du CNC a invité les parties prenantes à l’accroissement continue des financements aux Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), ainsi qu’à faciliter le développement de modèles financiers pour la promotion de l’habitat et la poursuite de la mécanisation du secteur agricole. Cette 3ème session du Conseil national de crédit pour l’année 2024, a également permis d’aborder des sujets à l’ordre du jour. Les discussions ont abordé les Termes de référence (TdR) du groupe de travail qui visent à mettre en place un dispositif d’alerte précoce qui pourrait lutter efficacement contre la multiplication des structures illégales de collecte d’épargne.
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