Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

CNC 2025 : le Togo affiche une économie résiliente et une dette publique sous contrôle

Les voyants de l’économie togolaise passent au vert. Avec une croissance attendue à 6,3 % en 2025, une inflation maîtrisée à 1,2 % et une dette publique ramenée à 65 % du PIB, le pays affiche une belle résilience face aux turbulences mondiales. C’est ce qui ressort de la 3ème session ordinaire du Conseil national du crédit (CNC) de 2025, qui s’est tenue le 30 septembre dernier à Lomé.

Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Georges Barcola, président du CNC, « malgré les risques qui pèsent sur la conjoncture économique mondiale, l’économie nationale demeure résiliente ». Le taux de croissance est attendu à 6,3 % en 2025, porté par un secteur tertiaire particulièrement vigoureux. L’« indice du chiffre d’affaires dans les services marchands » a progressé de 8 % pour atteindre 137 points sur les 7 premiers mois de l’année, quand le commerce affiche une hausse de 3 %. L’industrie n’est pas en reste, avec un bond de 8 % de la production.

Le climat des affaires, lui, reste stable à 101, traduisant « le maintien de la confiance des chefs d’entreprise ». Ce dynamisme se double d’une accalmie sur les prix. L’inflation a chuté à 1,2 % à fin juin 2025, contre 3,2 % un an plus tôt. La dette publique est maîtrisée, à 65 % du PIB, en dessous du seuil communautaire de 70 %.

Lire aussi : Togo : le MMLK dénonce le non-respect des décisions de justice dans les litiges fonciers

Cette solidité macroéconomique se reflète dans le secteur financier. Les banques ont accru leurs crédits de 22 % sur le premier semestre, atteignant 543 milliards de francs CFA. Le coût du crédit recule, avec un taux moyen de 7,5 % contre 8 % un an plus tôt, tandis que les micro et petites entreprises bénéficient de baisses ciblées. « Je me réjouis particulièrement du repli des taux pratiqués », a souligné le président du CNC.

Des défis subsistent toutefois. Le Conseil appelle les établissements à améliorer la qualité de leurs services, notamment l’accueil et la gestion des réclamations. Les institutions de microfinance sont invitées à « prendre des mesures appropriées pour inverser la dégradation continue de leurs portefeuilles de crédit ».

Lire aussi : Togo : lancement de la première Semaine nationale du tourisme

Le Togo avance, mais l’enjeu est désormais de traduire ces performances macroéconomiques en bénéfices concrets pour les citoyens. La croissance n’a de sens que si elle devient croissance vécue.

Laisser un commentaire

Retour en haut