Cette thématique est une interpellation sur l’ancrage culturelle des cinémas d’Afrique.
« Cinéma d’Afrique et identités culturelles », tel est le thème de la 29 ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) prévue du 22 février au 1er mars 2025 dans la capitale burkinabè. L’information a été rapportée par la « délégation générale du FESPACO », l’établissement public qui organise ce festival biennal.
« Les questions d’identité, de souveraineté et d’auto-détermination sont plus que jamais au cœur des tensions qui déchirent le monde. Elles entrainent des mutations socio-économiques et politiques que réfractent les pratiques artistiques », ont indiqué les organisateurs, justifiant le choix du thème de la nouvelle édition.
« Cette thématique est une interpellation sur l’ancrage culturelle des cinémas d’Afrique. Autrement dit, qu’est-ce que les cinémas d’Afrique portent d’africanité qui marque leur spécificité et qui constitue leur part au concert du monde ? Un réel défi qui met au cœur du fait cinématographique africain des problématiques liées à la formation, à la souveraineté et à l’universalité de leurs créations. Comment les cinémas d’Afrique se prennent en charge pour à la fois tenir leur originalité et restés ouverts au monde ? », a-t-on ajouté.
Le thème retenu fera l’objet du « colloque international » du FESPACO 2025, « un lieu privilégié pour penser et repenser l’être et le devenir des cinémas d’Afrique et de sa diaspora », a-t-on précisé. Depuis son institution en 1985, le colloque du FESPACO porte sur le thème retenu pour la célébration du festival, a-t-on rappelé.
Le prochain colloque s’articulera autour de trois axes sous forme de panel : « Problématiques identitaires, formation et réception des cinémas d’Afrique : quelles formations pour quels cinéastes pour quel but ? », « Ancrage culturel et universalité des cinémas d’Afrique : dialogue des cultures » et « Cinémas d’Afrique : mémoire et souveraineté ».
Créé en 1969, le FESPACO a pour objectif de « favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain », « permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel », et « contribuer à l’essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d’expression, d’éducation et de conscientisation », selon l’Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB).
La compétition officielle du festival est réservée aux films de réalisateurs africains et de la diaspora africaine. Elle comprend six catégories : films de fiction long métrage, films documentaires long métrage, « FESPACO Shorts » (films de fiction et documentaires court métrage), films de fiction ou documentaire des écoles africaines de cinéma, « FESPACO Series » (films des séries télévisuelles) et films d’animation, a-t-on lu sur le site web du festival. L’Étalon d’or de Yennenga est la plus haute distinction du festival. Le Tchad est le pays invité d’honneur de la nouvelle l’édition 2025 du FESPACO.
dpa
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