Ciment décarboné : l’industrie de la cimenterie enclenche la révolution verte au Togo

Entre engagement industriel et responsabilité environnementale, le secteur de la cimenterie trace la voie de la transition écologique. Ce 01er juillet, la Feuille de route nationale pour la neutralité carbone à l’horizon 2050 a été officiellement présentée par Cimtogo et ses partenaires aux acteurs.

Le ciment, ce matériau universel, s’impose comme l’un des piliers les plus redoutables de la transition écologique. « Il est illusoire, à ce stade, de penser qu’il puisse être remplacé », a rappelé Laurent Grimmeissen, associé principal du cabinet Cementis. Pourtant, l’espoir se niche dans l’innovation : le secteur ambitionne désormais de réduire ses émissions de CO2 à zéro d’ici 2050.

Laurent Grimmeissen

« Ce qu’on peut retenir, c’est que l’industrie cimentière (…) peut réduire, voire jusqu’à zéro, ses émissions de CO2 », a affirmé avec conviction Laurent Grimmeissen. Un message fort, rappelant l’urgence de protéger notre maison commune.

La pierre angulaire de cette transformation est le LC3, un « nouveau type de ciment, moins polluant » qui mise sur l’argile calcinée disponible en abondance au Togo. Une innovation qui pourrait réduire les émissions de CO2 de 40 %. « On peut parfaitement utiliser des combustibles dits alternatifs, dont les émissions de CO2 sont fortement réduites », a-t-il ajouté.

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La transition écologique ne saurait se réaliser sans une profonde union entre le secteur public et privé. « Ces objectifs (…) ne peuvent être atteints qu’avec la collaboration du secteur public », a rappelé Grimmeissen. Une collaboration qui prend l’allure d’une marche commune vers un avenir plus vert.

Emmanuela Kpétigo, Responsable RSE de Heidelberg Materials Togo, s’est inscrite dans la même dynamique : « Nous voulons (…) faire un appel aussi aux membres de l’Association des cimentiers à enclencher le même pas pour parvenir à une décarbonation totale du ciment. » Ici, le mot d’ordre est d’avancer ensemble, dans l’unité et la détermination, avec une vision à l’horizon 2050, voire au-delà.

De son côté, le gouvernement applaudit et promet d’« accompagner à travers le partenariat public-privé » ces efforts titanesques. Méry Yaou, représentant officiel, salue « la prise de conscience et l’engagement » des cimentiers, tout en promettant un appui réglementaire décisif.

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À l’heure où le béton façonne nos villes et nos vies, la promesse d’un ciment bas carbone est un souffle d’espoir. Entre innovation technique et volonté politique, le Togo trace la voie d’un avenir où bâtir rime enfin avec protéger.

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