Il y a plus d’un mois, le groupe Bolloré annonçait dans un communiqué avoir cédé Bolloré Africa Logistics regroupant la totalité de ses activités de transport et logistiques en Afrique à Mediterranean Shipping Company (MSC), le géant italo-suisse du transport maritime. Cette cession n’impacte pas cependant les engagements contractuels de Bolloré Africa Logistics vis-à-vis de l’Etat togolais ; Bolloré Africa Logistics continuant à agir dans notre pays comme une société autonome.
« A la suite des communiqués de presse de Bolloré SE du 31 mars et du 1er décembre 2022, Bolloré SE annonce la réalisation en date de ce jour de la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise nette des intérêts minoritaires de 5,7 milliards d’euros » indiquait le groupe Bolloré dans un communiqué rendu public quelques jours avant Noël.
Ainsi, les deux logisticiens mondiaux ont conclu une transaction pour un montant d’environ 3.350 milliards FCFA, soit plus de 5 milliards d’euros. A ce prix de cession, s’ajoutent 600 millions d’euros de remboursement de comptes courants.
Autonomie
Au Togo où Bolloré Africa Logistics intervient sur les activités de manutentions au Port Autonome de Lomé dans le cadre de conventions de concession, cette cession interpelle les partenaires et les employés du Groupe.
En fait, le management de MSC a précisé son orientation stratégique. Elle ne consistera pas à fusionner Bolloré Africa Logistics avec les sociétés du groupe MSC, mais plutôt à trouver les synergies à mettre en place avec les filiales pour éviter les doublons et les surinvestissements sur certaines installations.
Au demeurant, cette cession n’a aucun impact sur les engagements contractuels de celui-ci vis-à-vis de l’Etat togolais et du Port Autonome de Lomé, dans le cadre des différentes conventions de concession portant sur les activités de manutentions au Port Autonome de Lomé. En effet, en termes d’organisation, Bolloré Africa Logistics continuera à agir comme une société autonome au sein du groupe MSC et l’opération de cession n’a pas de conséquences sur ses équipes. En clair, la gouvernance et l’organigramme de Bolloré Africa Logistics au Togo ne changent pas et les contrats économiques et sociaux en cours sont maintenus. Ses dirigeants demeurent par ailleurs les interlocuteurs uniques des autorités togolaises.
Continuité / Croissance
La cession d’actions consiste pour un actionnaire (le cédant) à transmettre à un acquéreur (le cessionnaire), les droits qu’il détient dans le capital social de l’entreprise. Quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, cette opération doit respecter un certain nombre d’étapes.
Ainsi, dans une cession d’actions, l’objet de l’accord est constitué par les actions de la société cible. Les parties concluent un contrat sur l’achat-vente d’actions.
Une cession d’actions présente l’avantage important de la continuité. Au niveau de l’entreprise, rien ne change en principe en dehors de ses actionnaires.
Tous les contrats en cours (contrats avec les fournisseurs, contrats avec les clients, contrats de travail, permis/licences accordés, etc.) continueront en principe d’exister et d’être valables, sous réserve du consentement du cocontractant suivant les dispositions du contrat. Ce consentement est implicitement obtenu si l’autre partie contractante ne soulève pas d’objection après notification de la cession.
Par ailleurs, cette opération se révèle très efficace pour les sociétés acquéreuses qui souhaitent devenir plus attractives.