L’Union africaine (UA) et ses Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC-Africa) ont averti que la non-prise en compte de la version indienne du vaccin d’AstraZeneca par le « certificat sanitaire européen » posait des risques de discrimination pour les personnes vaccinées en Afrique.
Selon “savoirnews”, le certificat, qui doit entrer en vigueur à partir de jeudi, est censé dispenser son titulaire d’un test supplémentaire ou d’une quarantaine à l’arrivée en Europe.
Le confère note que selon ces nouvelles règles, les 27 pays de l’UE, plus Suisse, Liechtenstein, Islande et Norvège, sont tenus d’accepter sur leur sol les voyageurs vaccinés avec les quatre produits autorisés au niveau européen: ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson.
Mais l’Agence européenne des médicaments ne reconnaît jusqu’ici pas le Covishield, la version de l’AstraZeneca produite par le Serum Institute of India (SII), l’un des principaux fournisseurs des pays en voie de développement via le dispositif international Covax.
Dans un communiqué publié lundi l’UA et les CDC-Africa rapporte que « Les règles actuelles mettent en péril le traitement équitable des personnes vaccinées dans des pays ayant recours au programme Covax, y compris dans la majorité des Etats membres de l’Union africaine ».
Ainsi selon le communiqué « Ces développements sont préoccupants car le Covishield constitue la colonne vertébrale du dispositif Covax, soutenu par l’Union européenne, d’appui aux programmes de vaccination des pays de l’Union africaine ».
L’Agence européenne du médicament, dont le siège est à La Haye, n’a pas répondu dans l’immédiat aux questions de l’AFP.
Un porte-parole de la commission européenne à Bruxelles, Adalbert Jahnz, a toutefois indiqué mardi que les Etats membres ont la possibilité –et non l’obligation– d’autoriser sur leur sol les personnes pleinement vaccinées avec des vaccins figurant sur la liste de l’OMS, ce qui est notamment le cas de la version indienne de l’AstraZeneca.
Sur la question spécifique du Covishield, ce porte-parole a indiqué: « C’est une question que nous sommes en train de regarder plus en détail ».