Après 3 ans d’engagement en faveur de la lutte contre le diabète au Togo, le projet WDF19-1718 est à son terme. Porté par l’association Cercle D’élites pour la recherche sociologique et de développement à la base (CERSD-base), ce projet a couvert les 4 régions du pays, hormis la Maritime. Avec la présentation des résultats enregistrés, la cérémonie de clôture du projet s’est déroulée, ce vendredi 13 septembre à Lomé.
C’est au total 31 districts sanitaires du pays qui ont bénéficié des diverses actions du projet WDF19-1718 intitulé : ‘’ Lutter contre le diabète et ses complications au Togo‘’. Soutenu financièrement par World Diabetes Foundation, le projet a permis la prise en charge du diabète, les séances d’éducation thérapeutique basées sur un appui psychologique aux patients, sans oublier la formation du personnel médical et paramédical, ainsi que des dons de matériels et séances de dépistage. Au cours de cette cérémonie de clôture, les résultats du projet ont été présentés en suivant 4 axes.
D’abord, sur l’axe 1 du projet, 31 personnels de santé ont été formés sur le registre du diabète, 42 registres distribués, 21 glycomètres et sthéthoscopes mis à disposition et 3 suivis réalisés. Ensuite, sur l’axe 2, 10 médecins ophtalmologistes ont été formés, 72 personnels de santé outillés sur le pied diabétique, 36 sur la rétinopathie diabétique, 2 rétinographes fournies, et bien d’autres. De plus, sur l’axe 3, 30 membres des organisations de la société civile ont été formés, 93 séances thérapeutiques réalisées, 84 séances de sensibilisation et de dépistages menées, ainsi que plus de 10 000 personnes ont bénéficié de test de glycémie. Enfin, au titre de l’axe 4, 20 médecins et 36 personnels de santé formés sur le diabète de type 1.
Concrètement, le projet consistait à améliorer la collecte des données sur le diabète au Togo, renforcer la prise en charge des patients diabétiques, surtout ceux qui ont une complication au niveau des yeux et des pieds. De surcroît, à travers ce projet l’association CERSD-base a fédéré d’autres associations autour de cet idéal commun, en faisant travailler les communautés pour améliorer la sensibilisation des populations sur la prise en charge du diabète. En outre, ce projet a permis de faire un focus sur le diabète de type 1 qui survient davantage chez les enfants. « Aux termes des 3 années de mise à œuvre du projet nous pouvons dire que nous sommes satisfaits parce qu’on a pu atteindre nos objectifs. L’un des grands enseignements est que nous professionnels de la santé nous ne devons pas travailler seuls dans la prise en charge du diabète mais on doit le faire en collaboration avec la communauté », a déclaré le coordonnateur du projet, Dr Toyi Tchamdja.
Pour le chef Division de la surveillance des maladies non transmissibles au ministère de la Santé, Prof Mofou Belo, les données sur la prévalence du diabète exige un financement accru du secteur pour lutter au mieux contre cette maladie. « Nous sommes sous-financés mais votre intervention nous a permis d’avoir un rendement et d’être apprécié par le ministère de la Santé. Nous vous en remercions. Toutefois, je demeure inquiet quant à l’activité de lutte contre le diabète au Togo et dans ses régions eu égard aux données des enquêtes de 2010 » a-t-il déclaré.
Aux termes de ce projet, des défis restent à relever, notamment l’amélioration de la collecte des données sur les Maladies non transmissibles (MNT) et leur intégration dans le renforcement de la formation des acteurs, la mise à disposition des équipement dans les structures de santé et la nécessité d’orienter les actions vers une prise en charge intégrée. Également, le renforcement des réseaux des associations œuvrant dans les MNT et la mise en place d’un mémorandum de partenariat avec la Division santé MNT et d’autres organisations de la société civile.
« Nous devons agir pour pouvoir endiguer cette maladie qui est évitable. Le diabète est une maladie qui a de multiples complications. Au niveau des yeux, on a la cécité, du cœur les maladies cardiaques, sur les reins avec l’insuffisance rénale, sur le cerveau le diabète peut provoquer l’hypertension et aller jusqu’aux amputations. Alors que c’est une maladie qu’on peut éviter par l’équilibre alimentaire et la pratique régulière du sport », a ajouté le Prof Mofou Belo.
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