Un séisme de gouvernance vient de secouer la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET). Dans un geste à la fois décisif et symbolique, le directeur général Débo-K’mba A. Brandao a mis fin aux fonctions du directeur central de l’Administration et des Finances. Sans préavis, sans détour, avec « effet immédiat ».
Plus qu’un simple limogeage, c’est une structure entière qui disparaît. La direction centrale de l’Administration et des Finances (DCAF) a été dissoute. Une décision rare, forte, et sans équivoque. Derrière ce choix radical, une volonté affichée : « renforcer les fondations de la bonne gouvernance » au sein de l’entreprise publique.
Ce démantèlement n’est pas un accident de parcours. Il s’inscrit dans une stratégie assumée de transformation managériale. L’objectif est de réduire les silos, « simplifier les circuits décisionnels », et injecter davantage de transparence dans la gestion. En d’autres termes, sortir d’une organisation « jugée trop cloisonnée et parfois inefficace ».
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À travers cette manœuvre, la CEET confirme un virage. Celui d’une entreprise publique qui entend moderniser sa gouvernance en profondeur. Depuis plusieurs années, des réformes internes sont menées. Mais la suppression d’une direction aussi stratégique marque un tournant. C’est un changement de méthode et un changement de ton.
Les missions de l’ex-DCAF seront désormais redistribuées. Certaines rejoignent directement la direction générale, d’autres seront intégrées à de « nouveaux schémas opérationnels encore à venir ». C’est donc une CEET repensée qui se dessine.
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Au-delà de la CEET, cette décision pourrait faire école. Elle pourrait inspirer d’autres entreprises publiques en quête de réformes et d’efficacité.