Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Cédéao : une brigade régionale annoncée pour 2026

Ce 14 décembre lors du 68ᵉ Sommet ordinaire à Abuja, la Cédéao est passée des constats aux décisions. Face à la pression sécuritaire qui s’intensifie en Afrique de l’Ouest, les chefs d’État ont acté la création d’une force militaire régionale. Ils ont également annoncé des financements ciblés pour soutenir les pays les plus exposés au terrorisme.

Les dirigeants ouest-africains ont officialisé le renforcement du dispositif sécuritaire communautaire. Parmi eux, le président du Conseil, Faure Gnassingbé était présent. L’annonce phare porte sur « la création prochaine d’une brigade régionale en attente », dont la mise en place est projetée pour 2026. Cette force comptera plus de mille soldats.

Son mandat est précis. Il s’agit de répondre aux menaces multiformes qui fragilisent la sous-région, lutter contre l’extrémisme violent, prévenir les changements de régime non constitutionnels et d’endiguer les dynamiques de déstabilisation politique. Une réponse pensée dans un contexte marqué par le terrorisme, l’extrémisme et la pression des flux migratoires.

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La pertinence d’une force prépositionnée a été rappelée à Abuja. Les tentatives récurrentes de déstabilisation politique l’illustrent. C’est le cas tout récemment du Bénin.

Au-delà de la sécurité, le sommet a ouvert une réflexion de fond sur l’avenir de l’espace communautaire. Les dirigeants ont réaffirmé leur engagement en faveur de la Vision 2050. L’objectif est de bâtir une communauté fondée sur la prospérité partagée, à travers un véritable marché unique, une meilleure coordination fiscale et la stabilité macroéconomique.

Sur le front antiterroriste, une décision financière majeure a été actée. La Conférence a décidé d’allouer « 2,85 millions de dollars américains, soit 1,59 milliard de FCFA, à chacun de ses 5 États membres les plus touchés par le terrorisme ». Le Togo figure parmi les bénéficiaires.

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Par ailleurs, les chefs d’État ont dressé le bilan des attaques dans l’espace communautaire. Le Bénin fait face à des offensives répétées du JNIM. Le Nigeria reste confronté aux factions de Boko Haram et à de nouvelles menaces. Le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Togo sont moins touchés, mais demeurent exposés.

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Au Togo, cet appui vient renforcer une riposte déjà engagée. Le pays combine renforcement militaire, développement régional et coopération internationale. À ce jour, un effectif de 8000 soldats bien équipés a été déployé dans la région des Savanes. En juillet 2025, le ministre des Affaires étrangères, Pr Robert Dussey, indiquait que 15 attaques avaient été enregistrées depuis janvier, causant « 54 civils et 8 soldats » tués. Des chiffres qui justifient l’urgence et la vigilance.

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