Faure Gnassingbé, le président de la République était très attendu par les Togolais pour son traditionnel discours à la nation à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’accession du Togo à la souveraineté internationale. Plutôt qu’un discours classique, le chef de l’Etat a préféré offrir – c’est une première – un entretien avec la presse privée locale, en l’occurrence, avec deux journalistes de la Chaine New Word Tv. « J’ai écouté les reproches qu’on me faisait, en ce qui concerne le manque d’entretien avec la presse locale », a lâché d’entrée de jeu, mais sans trop de détails, le numéro 1 togolais, comme pour justifier ce décor inhabituel.
Puis place à l’essentiel. Une demie heure durant les sujets les plus brûlants, les plus vivants et les plus vibrants de l’heure sont passés au peigne fin.
L’on note avec beaucoup d’attention, au sujet de l’une des plus grandes préoccupations de notre pays en terme sécuritaire que :
« Je sais que sans la paix, aucun pays ne peut se développer. Je sais aussi que c’est un acquis qui est précaire. Aujourd’hui, ce qui nous arrive est une agression qui vient de deux groupes : l’Etat islamique au Sahel, et le Groupe de soutiens à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) », a déclaré le président togolais.
« Nous dénombrons une quarantaine de Forces de défense et de sécurité (FDS), et une centaine de victimes civiles. Nous avons des succès. Ce n’est pas parce que nous ne faisons pas de communiqués que nous n’avons pas de succès. Mais, il y a quelque chose d’indécent à célébrer la mort d’une personne », poursuit Faure, avec beaucoup de recul digne d’un chef de nation.
Les questions liées à la période post-covi-19, l’agriculture, l’emploi, la protection sociale, etc. sont aussi abordées non sans un accent particulier.
Et, il fallait s’y attendre, année électorale oblige. Les futures élections ont été évoquées. «En politique, il faut avoir le sens du compromis. Nous avons un cadre électoral dont nous n’avons pas à rougir. Il faut être serein, faire campagne. Il ne peut pas y avoir de changement unilatéral du cadre électoral », a martelé le président Faure.