C’est un projet discret en apparence, mais à fort impact. Ce 27 mars, le District autonome du Grand Lomé (DAGL) a lancé une vaste étude de géolocalisation et d’analyse des infrastructures socioéconomiques à travers ses 13 communes. Derrière les mots techniques, l’ambition est de mieux connaître le territoire pour mieux le servir.
Durant 5 mois, les cabinets Etafat-Beta, experts en la matière, vont scruter l’étendue urbaine de la capitale togolaise. Leurs équipes « collecteront des données sur les infrastructures socio-économiques », puis les traduiront en cartes, schémas et analyses. Le tout sera intégré dans un Système d’Information Géographique (SIG), un outil stratégique qui permettra au DAGL de « planifier l’aménagement du territoire » de manière « harmonieuse, équilibrée et durable ».
Ce chantier s’inscrit dans le cadre des missions assignées au District, notamment par la loi n°2022-012 du 4 juillet 2022, qui renforce son rôle de chef d’orchestre en matière d’aménagement urbain. « Cette étude s’inscrit pleinement dans les compétences attribuées au DAGL et est essentielle pour une gestion efficace de notre territoire », a rappelé la directrice de la Planification stratégique et de l’Urbanisme, Makagni Bossa Amélété.
Car il ne s’agit pas seulement de cartographier. Il s’agit aussi de réparer. D’identifier les poches de négligence, les zones sous-desservies, les fractures invisibles de la ville. « L’objectif est d’analyser leur répartition géographique, d’identifier les zones sous-desservies et de proposer des recommandations », explique l’ingénieur géomètre topographe et directeur général de Beta, Dominique Lougoui.
Le comité technique de suivi, sous la houlette de Tagba Tchalim, veillera au bon déroulement de chaque étape, depuis l’analyse documentaire jusqu’aux validations successives.
À travers cette initiative, Lomé fait le pari de la connaissance pour mieux anticiper l’avenir. Derrière chaque point GPS relevé, c’est une vision du progrès équitable qui se dessine.
