Le gouvernement camerounais exige lundi des mesures des opérateurs de télécoms afin de limiter l’extorsion des populations par carte SIM non identifiée, a annoncé la radio d’Etat, Crtv.
Le ministre camerounais de l’Administration du territoire (MINAT), Paul Atanga Nji, a convoqué lundi les directeurs généraux d’Orange Cameroun, de MTN Cameroon et de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) pour une réunion d’urgence.
Lors de la réunion, le gouvernement a donné un ultimatum de 60 jours, à compter de lundi, aux opérateurs de téléphonie mobile pour communiquer au gouvernement les données actualisées sur le nombre et les identités de leurs clients, sous peine de sanctions sévères, selon la Crtv.
La rencontre portait également sur la prolifération des cartes SIM non identifiées, utilisées par des criminels pour principalement demander des rançons dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, l’Adamaoua et l’Extrême-Nord du pays. A chaque neutralisation d’un groupe terroriste, au moins une trentaine de téléphones avec soixante cartes SIM sont saisis, a constaté le MINAT. C’est pourquoi Paul Atanga Nji exige désormais l’identification systématique de chaque carte SIM vendue, avec les données exactes de celle-ci.
De plus, le gouvernement camerounais demande aux opérateurs de téléphonie mobile de fournir une liste complète des vendeurs de leurs produits dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que des exploitants de kiosques Mobile Money.
En seulement trois mois, les séparatistes présumés auraient reçu 320 millions de FCFA (environ 528.000 dollars) de rançons dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, tandis que dans l’Extrême-Nord et l’Adamaoua, les ravisseurs auraient empoché 75 millions de FCFA (environ 124.000 dollars), a rapporté la Crtv. Fin
Xinhua
Lire aussi : Cameroun : fin de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo