Au deuxième sommet du groupe des vingt-cinq pays africains producteurs de café (G25) qui s’est achevé e 10 août 2023, à Kampala, en Ouganda, le ministre du Commerce, de l’industrie et de la consommation locale, Kodjo ADEDZE a appelé à « la revitalisation du café africain, pour créer une valeur ajoutée intégrale sur le produit au plan national et continental, par la transformation, la consommation domestique du café et se préparer aux opportunités qu’offrent les divers marchés, notamment celui de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».
Il a également estimé que cette rencontre « répond aux besoins des projets des différents pays du G25 de transformer le secteur caféier d’Afrique en une industrie moderne, compétitive et durable qui met l’accent sur la qualité, la quantité et la productivité, profitable à tous les acteurs et en particulier aux producteurs ».
En effet, le thème de ces assises : « Transformer le secteur du café africain par la valeur ajoutée », cadre avec l’agenda 2023 de l’Union Africaine qui vise une accélération de la mise en œuvre de la ZLECAf. Aussi, pose-t-il la problématique de la transformation et de la consommation locales du café.
Selon les données statistiques du Global Coffee Exports, l’Afrique représente environ 12% de la production mondiale de café. Cependant, cette production n’a contribué qu’à hauteur de 2,5 milliards de dollars US à l’économie africaine en 2021, alors que la valeur commerciale mondiale est estimée à 466 milliards de dollars US, ce qui équivaut à environ 35% du PIB combiné des producteurs du G25. Cette inégale répartition des revenus du café a été fortement relevée à Kampala et des actions concrètes sont proposées pour y remédier.
Le sommet organisé par le gouvernement ougandais, via son ministère de l’Agriculture, de l’industrie animale et de la pêche, en collaboration avec l’Organisation interafricaine du café (OIAC) a vu la participation des délégations de haut niveau.
Membre de la délégation togolaise, le Secrétaire général du Comité de coordination des filières café-cacao, président de l’Agence des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), M.Enselme Gouthon a animé lors du sommet, un panel de haut niveau sur la production et la productivité dans la région du café africain et le partage des expériences régionales dans la création d’une culture du café en Afrique.
Il faut dire que dans la Déclaration finale ayant sanctionné les travaux, les vingt-cinq (25) pays africains producteurs de café qui ont convenu de soutenir davantage la recherche sur la valeur ajoutée du café pour permettre l’innovation et le développement de nouveaux produits, mais aussi d’accroître l’investissement dans la valorisation du café et de ses produits et promouvoir la consommation intérieure de café, de renforcer la formation professionnelle dans le domaine du café pour les jeunes et les femmes en vue de la création d’emplois et d’améliorer l’accès au financement pour les projets de valorisation du café à travers le cadre de l’Union Africaine et de la ZLECAf.
Le G25 regroupe en son sein : l’Angola, le Bénin, le Burundi, le Cameroun, le Congo, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Kenya, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Nigeria, le Rwanda, la Sierra Leone, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe et leTogo.