C’est la messe des magnats du café dans le monde. Le Forum des PDG & Leaders mondiaux du café, s’est tenu le 11 septembre dernier à Londres. La 6ème édition de ce Forum vise à repenser les défis et opportunités liés du secteur caféier dans le monde, tout en menant des réflexions sur la fluctuation des prix.
Fidèle à la Déclaration de Londres de 2019, ce Forum repose sur les problématiques de fluctuation des prix, de durabilité à long terme et des niveaux de prix dans le domaine du café. Concrètement, le Forum s’est appesanti sur 4 thématiques qui ont orienté les discussions. Il s’agit du financement de la durabilité et de la résilience du secteur du café, de la réduction des disparités de revenus dans les régions productrices, de la promotion d’une économie circulaire dans le secteur du café, et de l’évolution du cadre réglementaire et ses effets sur la filière. Ces échanges ont permis de repérer les moyens d’améliorer l’accès au financement, de promouvoir une production durable et de soutenir les agriculteurs face aux difficultés socio-économiques.
En dépit des difficultés auxquels est confrontée la filière caféière, tels que la variation des prix mondiaux, le changement climatique et des infrastructures restreintes, l’Afrique dispose d’un potentiel important encore sous-exploité. Tout en mettant en exergue l’importance grandissante du café africain à l’échelle mondiale, le Forum a ainsi souligné les multiples possibilités de croissance du secteur en Afrique. Avec près de 25 pays producteurs de café, le continent peut se réjouir du soutien des partenaires internationaux. C’est le cas de l’Italie avec le plan Mattei qui veut stimuler l’essor de la filière en Afrique. L’objectif principal dudit plan est d’améliorer de manière durable la production de café, de promouvoir la résilience climatique des cultures, de mobiliser des fonds pour soutenir une production de café résiliente et d’augmenter sa valeur ajoutée.
Initiative stratégique visant à renforcer la chaîne de valeur du café en Afrique, le Plan Mattei ambitionne créer un fonds public-privé. Ce fonds va permettre de garantir une chaîne de valeur mondiale du café durable et efficace.
Ce projet s’intéresse particulièrement aux pays africains qui produisent du café, notamment 5 pays pilotes : Éthiopie, Kenya, Ouganda, Tanzanie et Kenya. Il s’agit de favoriser des collaborations avec le secteur privé et des organismes internationaux tels que l’Onudi, la Banque mondiale et l’Union européenne afin d’optimiser l’influence du secteur sur le continent. Rassemblant les responsables d’entreprises privées, des membres de l’Organisation internationale du café (OIC) et des partenaires internationaux, ce Forum de haut niveau a été présidé par le président en exercice de l’OIC, Enselme Gouthon. Il précède ainsi la 138ème session du Conseil international du café.
En marge de la 138ème session du Conseil international du café, Enselme Gouthon, également président de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), a conclu un protocole d’accord avec Mme Vanúsia Nogueira, directrice exécutive de l’OIC. Prévu pour une période de 5 ans, cet accord concourt au renforcement de la collaboration entre les deux organisations sur des sujets essentiels tels que la recherche et le développement, le renforcement des compétences et la pérennité de la production et du négoce du café Robusta. L’objectif de cette collaboration est aussi de favoriser la consommation locale du café et de motiver les pays africains à ratifier l’Accord international de 2022 sur le café.
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