Comme leur nom l’indique, les oiseaux migrateurs, sont des voyageurs. Leur instinct leur indique l’endroit où ils doivent résider d’une saison à une autre. Parfois, ils peuvent se déplacer sur des milliers de kilomètres. Si des oiseaux migrateurs cessent de fréquenter un endroit donné, il faut sérieusement se poser des questions sur l’état de la préservation de la biodiversité en ce lieu précis. Ces créatures nous renseignent beaucoup.
Le chant des oiseaux n’est pas seulement agréable à écouter. Les scientifiques et les gestionnaires de sites peuvent l’utiliser pour évaluer l’état de conservation d’une forêt. En 2020, une étude a été publiée par le « Zone de conservation de Guanacaste » (Costa Rica), où la bioacoustique a été utilisée comme indicateur de la biodiversité.
Les résultats montrent que plus la forêt est ancienne, plus elle est bruyante, en raison d’un nombre accru d’oiseaux. Les forêts plus anciennes et plus saines sont plus diversifiées et constituent de meilleurs environnements pour les espèces qu’elles abritent.
C’est encore une fois l’occasion de rappeler que selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), plus d’un million d’espèces animales et végétales pourraient disparaître si l’on ne fait rien. La résolution de la crise climatique et la protection de la biodiversité sont désormais le même combat.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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